Nouvelles turbulences pour MAM

MAM a confirmé avoir utilisé une deuxième fois le jet privé de son "ami" tunisien.
MAM a confirmé avoir utilisé une deuxième fois le jet privé de son "ami" tunisien. © REUTERS
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avec agences , modifié à
La ministre a confirmé avoir utilisé le jet privé de son "ami" tunisien deux fois.

Michèle Alliot-Marie se voit à nouveau obligée de se justifier. Selon les informations du site du Nouvel Observateur, la ministre des Affaires étrangères, ses parents et son époux Patrick Ollier ont pris une seconde fois le jet privé d’Aziz Miled. C’était le 29 décembre, pour se rendre à Tozeur, dans le grand sud tunisien.

Le jet privé, un Challenger 600 de 9 places, appartient, selon Mediapart, à la compagnie aérienne Nouvelair, qui a fusionné en 2008 avec la firme Karthago Airlines, de Belhassen Trabelsi. Or ce dernier est le frère de l'épouse du président déchu Ben Ali.

L’aller-retour a été effectué dans la journée, pour un déjeuner suivi d’une balade dans les oasis. La visite a été organisée par une agence locale, Nomade. MAM a ainsi survolé des villes qui étaient déjà en proie à des émeutes, comme Sidi Bouzid ou Kasserine.

MAM confirme mais se défend

Michèle Alliot-Marie a prestement réagi à l’information, qu’elle a confirmé samedi, en marge d’une conférence sur la sécurité à Munich. "J'ai dit au Grand Journal (de Canal+) comme j'ai dit à France 2 que j'avais effectivement, avec mes amis, dont M. Miled, fait d'autres excursions", a-t-elle soutenu. Parmi ces autres excursions, seule celle mentionnée par Le Nouvel Observateur a été effectuée en avion, a-t-elle ajouté.

La ministre des Affaires étrangères a redéployé son argumentaire samedi, le même que lors de ses apparitions sur France 2 et sur Canal +. Accusant ses adversaires politiques de manipulation et de mauvaise foi, elle a une nouvelle fois exclu de démissionner. Elle estime toujours n'avoir "rien fait de répréhensible sur le plan politique, sur le plan juridique et (...) sur le plan moral".