Nouvelles révélations gênantes pour MAM

Les parents de Michèle Alliot-Marie ont acheté les parts d'une société civile immobilière à Noël, selon le Canard Enchaîné.
Les parents de Michèle Alliot-Marie ont acheté les parts d'une société civile immobilière à Noël, selon le Canard Enchaîné. © MAXPPP
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avec Matthieu Charrier et agences , modifié à
La famille de la ministre aurait fait des affaires avec Aziz Miled à Noël, selon le Canard Enchaîné.

Nouvelle révélation du Canard Enchaîné sur Michèle Alliot-Marie. Selon l'hebdomadaire satirique, les parents de Michèle Alliot-Marie ont acheté les parts d'une société civile immobilière à l'homme d'affaires Aziz Miled alors qu'ils étaient en vacances en Tunisie avec leur fille à Noël. Pour le Canard Enchaîné, à paraître mercredi, la famille Alliot-Marie faisait ainsi "des affaires" avec un proche de l'ex-président Ben Ali "en pleine révolution tunisienne".

"L’opération était faite pour rester absolument secrète"

Selon le Canard Enchaîné, les parents de Michèle Alliot-Marie ont profité du séjour de la ministre pour racheter la totalité des parts d'une société civile immobilière appartenant à Aziz Miled et dans laquelle ils possédaient déjà 13%. Pour Brigitte Rossigneux, la journaliste de l’hebdomadaire qui a mené l’enquête, interrogée par Europe 1, "l’opération était faite pour rester absolument secrète". "Le 30 décembre, au moment où la répression devient extrêmement pesante, la petite famille Alliot-Marie fait du business", a commenté Brigitte Rossigneux.

"Cette opération s'est faite en douce", a témoigné Brigitte Rossigneux :

Compte tenu des procédures en vigueur en Tunisie, cette opération immobilière a été "forcément préparée de longue date", avance l'hebdomadaire. Le montant exact de la transaction inscrite dans le registre municipal de Tabarka et dont il publie des extraits n'est pas connu, car seule la valeur nominale des parts y figure, ajoute-t-il. Celle-ci se monte à 755.000 dinars, soit 325.000 euros, mais la somme réellement payée peut-être supérieure, écrit-il.

Mise en cause pour ses vacances tunisiennes, trois semaines avant la chute du régime, Michèle Alliot-Marie avait elle-même indiqué avoir voyagé avec ses parents, âgés de 92 et 94 ans, lors de la trêve de fin d'année. Elle a également reconnu avoir pris place à deux reprises à bord d'un jet privé d'Aziz Miled pour se rendre dans une station balnéaire et faire une excursion avec sa famille. Mais elle s'était défendue de tout conflit d'intérêt dans cette affaire.