Non, Morelle n’avait pas demandé l’autorisation à l’Igas

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C'EST L'IGAS QUI LE DIT - Le conseiller politique de Hollande n'avait pas prévenu l'Igas qu'il travaillait pour des labos pharmaceutiques. 

L’INFO. Accusé d’avoir collaboré avec l'industrie pharmaceutique alors qu'il était rattaché à l'IGAS (l'inspection générale des affaires sociales) le grand corps de l'Etat qui supervise les politiques sanitaires et sociales, Aquilino Morelle, conseiller politique de François Hollande, avait déclaré, pour se défendre, qu’il pensait "avoir déclaré ces activités à l'IGAS", bien qu'il n'en ait pas "retrouvé la trace en dépit de [ses] recherches". Problème : l’Igas assure du contraire.

Un "manquement à la déontologie." Dans un mail envoyé au Monde, l’Igas assure en effet qu’"il n'y a pas eu de demande d'autorisation portant sur les activités d'expertise ou bien de consultation au bénéfice de l'industrie pharmaceutique dans les années récentes", et "dans le cas particulier des activités extérieures de Monsieur Aquilino Morelle, le service n'a retrouvé dans les archives que les autorisations portant sur une activité d'enseignement à l'université Paris I."

André Nutte, directeur de l'IGAS de l’époque, avait assuré, vendredi matin sur Europe 1, qu'il "y a quand même une notion de déontologie. Moi je serai plutôt très réservé sur ce genre de choses, mais il y a de fortes chances pour qu’il y ait manquement à la déontologie."

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