NKM souhaite une "alliance" de la droite "avec le centre" à la présidentielle

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G.S. avec AFP
La candidate prend ses distances avec les 165 élus de son camp qui ont dénoncé dimanche "le retour opportuniste" de François Bayrou.

Nathalie Kosciusko-Morizet a indiqué dimanche souhaiter "une alliance avec le centre" lors de l'élection présidentielle. La candidate à la primaire de la droite appelle ainsi à dépasser "les détestations" nées de la campagne de 2012. "Je ne souhaite pas une fusion avec le centre mais une alliance avec le centre", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet sur BFMTV. "La droite a toujours été forte quand elle a su s'allier avec le centre. Il faut réussir à construire une vaste majorité de transformation du pays", a-t-elle plaidé.

"Ils s'enferment". La candidate prend ainsi ses distances avec la tribune publiée dans le Journal du Dimanchedans laquelle 165 élus Les Républicains et UDI favorables à Nicolas Sarkozy ont dénoncé "le retour opportuniste" de François Bayrou, soutien d'Alain Juppé après avoir voté pour François Hollande en 2012. François Bayrou est en effet depuis quelques jours au cœur de la stratégie d'attaque des sarkozystes. "Ces points de clivage sont la survivance de débats et détestations qui datent de 2012", a déploré Nathalie Kosciusko-Morizet. "Ils s'enferment dans la question de savoir si l'attitude de François Bayrou a été détestable ou agréable", a-t-elle encore souligné.

"Je ne suis pas dans le discours de dire 'Matignon, jamais'". Interrogée sur son éventuel ralliement au second tour de la primaire (27 novembre), si elle n'était pas qualifiée, la députée de l'Essonne a refusé de se prononcer. "Si je ne suis pas au second tour, je dirai très clairement ce que je fais, mais je le dirai à ce moment-là", a-t-elle éludé, préférant se concentrer sur la mise en avant de ses idées d'ici au premier tour (20 novembre). Elle a aussi indiqué ne pas être "en train de négocier" un poste de ministre, puisqu'elle consacre toute son "énergie à la campagne". "Ce n'est pas mon actualité", a-t-elle déclaré. "Mais je ne suis pas dans le discours de dire 'Matignon jamais', 'ministre jamais', 'c'est président ou rien'", a-t-elle poursuivi. "Je trouve qu'il y a une immense vanité à cela (...) Et ces discours là sont très souvent trahis par la pratique", a-t-elle lancé.