NKM : "La prison devient un lieu d’apprentissage du terrorisme"

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Nathalie Kosciusko-Morizet, députée LR de l’Essonne, était l’invitée du Grand Rendez-vous Europe 1- Le Monde - I-Télé.
INTERVIEW

Nathalie Kosciusko-Morizet était candidate à la mairie de Paris. Dimanche, comme des milliers de Français, elle assistera, en présence de celle qui l’a battue, Anne Hidalgo – mais aussi de François Hollande, à la commémoration des attentats perpétrés il y a un an dans la capitale. Avant cela, elle était l’invitée du Grand Rendez-vous Europe 1- Le Monde - I-Télé, notamment pour parler de la politique de sécurité du gouvernement.

"Les mesures prises aujourd’hui vont dans le bon sens". "Je n’ai pas été rassuré par tout ce qu’a dit monsieur Cazeneuve, mais je ne veux pas l’accabler car c’est une situation extrêmement difficile. Les mesures qui sont prises aujourd’hui vont, pour beaucoup, dans le bon sens. Moi j’ai voté pour la loi qui renforce les moyens du renseignement. Mais cela ne veut pas dire que tout ce qu’on peut faire est déjà fait."

"Sur la prison, quelles sont les mesures ?" Alors que faudrait-il faire, par exemple ? "On parle trop peu de la radicalisation en prison. On parle d’internet, mais sur la prison, quelles sont les mesures ? On sait que l’on a un problème majeur de surpopulation carcérale. Cela veut dire que dans les maisons d’arrêt, il y a des détenus radicalisés revenant de Syrie et des jeunes qui sont là pour des faits de délinquance. Il y a des choses simples à faire : la construction de places de prisons ! Il faut séparer les radicalisés, car ils diffusent leur idéologie meurtrière, ils endoctrinent. La prison, qui devrait être  un lieu où on prépare sa réinsertion, devient un lieu d’apprentissage du terrorisme