Nicolas Sarkozy répond aux accusations de la gauche

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Les Renseignements généraux ont enquêté en novembre dernier sur le patrimoine du couple Ségolène Royal-François Hollande, objet d'une polémique début janvier, selon le Canard Enchaîné. Invité d'Europe 1, Nicolas Sarkozy a formellement démenti ces accusations, estimant qu'elles ne sont que "calomnie et mensonge". Le Nouvel Observateur a d'ailleurs relancé la polémique sur le rôle des Renseignements généraux dans la campagne présidentielle. Le journal a écrit mercredi que des riverains du QG de campagne du candidat UMP avaient été interrogés et fichés par les RG.

Décidément, les renseignements généraux sont au coeur de ce début de campagne. L'hebdomadaire satirique du "Canard enchaîné", qui a affirmé la semaine dernière que les RG avaient enquêté sur un collaborateur de Ségolène Royal à la demande du cabinet de Nicolas Sarkozy, écrit cette semaine que le responsable de la cellule communication des RG a demandé fin novembre à "tout" connaître sur le patrimoine du couple socialiste. "Il veut 'tout' sur le patrimoine immobilier de la candidate qui vient d'être choisie par les socialistes", raconte le Canard Enchaîné. "Elle servira à illustrer une 'note blanche' qu'il rédige et transmet à sa hiérarchie. Le tout, comme chaque soir, est transmis au directeur général de la police nationale", ajoute l'hebdomadaire. Les Renseignements généraux étaient supposés ne plus suivre depuis la fin des années 1990 la vie interne des partis et devaient se réorienter vers la lutte contre le terrorisme, les violences urbaines et l'économie souterraine. François Hollande, premier secrétaire du PS, a déposé plainte mi-janvier contre un député UMP et des sites internet qui avaient colporté la rumeur selon laquelle il aurait monté une société civile immobilière avec Ségolène Royal pour échapper à l'impôt sur les grandes fortunes. Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1 mercredi matin, Nicolas Sarkozy a démenti toutes les accusations. Il a reproché aux socialistes de "faire diversion parce que la candidate socialiste se trouve mal (...) et qu'il faut faire un rideau de fumée". "Je suis ministre de l'Intérieur depuis 2002, il n'y a donc jamais eu quelque scandale que ce soit. Et tout ceci, chacun le comprend bien, c'est pour faire diversion parce que la candidate socialiste se trouve très mal après un certain nombre de déclarations dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles furent étonnantes, et qu'il faut faire un rideau de fumée", a-t-il ajouté. Jack Lang a dénoncé pour sa part sur LCI la "façon éhontée et abusive" avec laquelle Nicolas Sarkozy utilise "les moyens de l'Etat, l'argent de l'Etat, pour sa propre propagande". L'ancien ministre de la Culture ajoute que si Nicolas Sarkozy était élu président, "ce serait l'arbitraire, le gouvernement du bon plaisir". La polémique sur le rôle des Renseignements généraux dans la campagne présidentielle a été relancée mercredi par le Nouvel Observateur, qui a écrit que des RG ont interrogé et fiché certains riverains du siège de campagne de Nicolas Sarkozy, rue d'Enghien, dans le 10e arrondissement de Paris. Selon la préfecture de police, le QG fait bien l'objet d'une surveillance des Renseignements généraux dans le cadre d'une mesure de protection des candidats à la présidentielle. La direction des RG a été chargée "de prendre officiellement contact" avec les riverains pour, à la fois, les informer de l'installation du siège de campagne et les "inviter à une particulière vigilance quant à la présence de personnes qui pourraient utiliser leur immeuble comme base d'actions agressives". La préfecture de police a ajouté qu'aucune inscription dans un fichier de police n'a été faite et que, depuis l'ouverture du siège de campagne de Nicolas Sarkozy, le 15 janvier, sept manifestations de voie publique ont été organisées en direction de la rue d'Enghien. Selon elle, des contacts ont été pris dans ce cadre avec l'équipe de campagne de la candidate socialiste Ségolène Royal.