L’ex-locataire de l’Élysée a retrouvé sa femme Carla Bruni et leur fille Giulia, lundi matin.
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Rémi Botsarron avec T.M. , modifié à
L'ancien chef de l’État n'avait à aucun moment envisagé son élimination dès le premier tour de la primaire de la droite. Une claque pour lui et ses soutiens et un retour aux sources, en famille. 

La défaite à peine digérée, Nicolas Sarkozy a commencé lundi sa nouvelle vie. Une fois son élimination actée, dimanche soir, au premier tour de la primaire de la droite, l’ancien président de la République a laissé entendre qu’il se retirait de la vie politique. En laissant, tout de même, une porte ouverte.

En famille. Mais l’heure n’est pas encore à la réflexion. L’ex-locataire de l’Élysée a retrouvé sa femme Carla Bruni et leur fille Giulia, lundi matin. Devant leur domicile de la Villa de Montmorency, ils ont offert aux journalistes l’image d’une famille souriante. Nicolas Sarkozy est ensuite passé par ses bureaux rue de Miromesnil, à Paris, où il a notamment retrouvé son fils, Louis, et son coordinateur de campagne, Gérald Darmanin. Avant de revenir chez lui, dans l’après-midi.

Entendu sur europe1 :
Je suis déçu de la politique comme je ne l’ai jamais été.

Ambiance lourde à son QG. Il ne s'est donc pas rendu à son QG, où les bénévoles faisaient leurs cartons. Là-bas, ils étaient une quinzaine à s’afférer dans une ambiance décrite comme "lourde". Chez ces bénévoles, il y a de la colère, de l’amertume, au point pour certains de jeter l’éponge, comme pour Gérard Castellani : "Je suis déçu de la politique comme je ne l’ai jamais été", explique-t-il au micro d’Europe 1. "Je suis ici au QG de Nicolas Sarkozy parce que c’est le dernier jour et que je veux vivre ça, je suis fidèle jusqu’au dernier moment. Mais à partir de ce soir, je quitte la politique".

"Demain, ça va aller mieux". Ces bénévoles devaient non seulement faire les cartons mais aussi répondre aux nombreux appels de militants abattus, certains même en pleurs. "Il y a des gens, c’est vrai, qui sont dégoûtés", raconte José Antunès. "Il y a un besoin de parler, je le vois aussi sur Facebook. Certains disent qu’ils n’iront pas voter dimanche, qu’ils vont se désencarter mais ça, c’est l’émotion. Demain, ça va aller mieux". La page sera néanmoins difficile à tourner. Lundi, certains militants sont passés au QG avant de repartir avec un sac rempli de drapeaux français et d’affiches, initialement prévus pour la suite de la campagne.