Nicolas Sarkozy est arrivé en Corse

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Plusieurs manifestations ont été organisées pour la visite du chef de l'Etat.

Nicolas Sarkozy est arrivé mardi en fin de matinée en Corse, l'une des deux régions détenues par la droite, pour une visite sur le thème du développement durable. Mais la perspective des élections régionales devrait être très présente lors de ce déplacement sous tension.

Déjà des manifestations

Mardi matin, les ports corses de Bastia et Ajaccio ont été bloqués par des grévistes des compagnies SNCM et CNM. Des lycéens ont aussi commencé à se rassembler dans plusieurs villes corses. Une manifestation est également prévue en début d'après-midi à Ajaccio à l'appel de la CGT et de la CFDT pour dénoncer la dégradation de la situation sociale en Corse. Un important dispositif de sécurité avait été mis en place dès lundi à Ajaccio où d'importantes restrictions à la circulation ont été décidées. Des incidents impliquant des manifestants avaient émaillé la dernière visite de Nicolas Sarkozy en Corse, le 30 octobre 2007.

La biodiversité à l'honneur

Après une matinée passée dans la vallée de la Gravona où il rencontrera les victimes des incendies qui ont ravagé les communes de Carbuccia et Peri l'été dernier, le président doit s'entretenir avec des responsables de la lutte contre les feux de forêt, ainsi qu'avec des intervenants dans les domaines de l'insertion des jeunes en contrats aidés et de l'agriculture.

Place ensuite à un discours sur le développement durable. Soucieux de faire de l’île de beauté un "modèle" en matière de développement durable, le chef de l’Etat doit notamment évoquer la possibilité de raccorder l'île à un réseau de gazoducs baptisé GALSI entre l'Algérie et l'Italie pour alimenter les deux centrales thermiques d'Ajaccio et Bastia.

Les régionales

A un mois et demi du premier tour des élections régionales, Nicolas Sarkozy doit aussi participer à une réunion à huis clos en présence de Xavier Bertrand accompagnés de militants et sympathisants de l'UMP. La Corse est avec l'Alsace la seule des 22 régions conservées par la droite aux dernières élections. Selon un sondage publié mardi, la droite obtiendrait 39% des voix au second tour du 21 mars, deux points derrière la gauche (41%). Les nationalistes arriveraient troisièmes avec 17% des voix.