Nicolas Hulot : "Tant que je suis là, c'est que j'y crois"

Il y a un mois, Nicolas Hulot avait affirmé qu'il évaluerait son "utilité" au sein du gouvernement "le moment venu".
Il y a un mois, Nicolas Hulot avait affirmé qu'il évaluerait son "utilité" au sein du gouvernement "le moment venu". © BERTRAND GUAY / AFP
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T.M.
Dans une interview au "Journal du Dimanche", Nicolas Hulot dresse un premier bilan de ses cinq mois passés au gouvernement, entre satisfactions et difficultés.

Cinq mois après son arrivée au gouvernement, Nicolas Hulot est jugé "compétent" par 55% des Français, selon un sondage publié dimanche par le JDD. "Tant que je suis là, c’est que j’y crois", confie le ministre de la Transition écologique et solidaire, dans une interview accordée à l'hebdomadaire.

"Rien ne me rend inquiet". Il y a un mois, Nicolas Hulot avait affirmé qu'il évaluerait son "utilité" au sein du gouvernement "le moment venu". "Si je m'aperçois à ce moment-là que je ne fais qu'accompagner la misère, alors je retournerai chez moi", avait-il déclaré au Parisien. Visiblement, cela n'est pas encore le cas. "Depuis cinq mois, rien ne me rend inquiet – mais rien ne m’assure non plus que je vais gagner sur tout ce à quoi je crois. En tout cas, je n’ai aucun doute sur la volonté d’Emmanuel Macron de me donner les moyens d’agir", lance-t-il dans les colonnes du JDD.

Les Français divisés sur son action. Parmi ses plus grands motifs de satisfaction jusque-là, le vote mardi de la loi qui interdit l’exploitation des hydrocarbures ou encore la fin de circulation des véhicules diesel d'ici à 2040. Une mesure qui divise les Français, qui sont 49% à l'approuver, quand 55% se disent d'accord avec le remplacement à la même date des voitures à essence par les voitures électriques et seuls 46 sondés sur 100 approuvent l'arrêt de 17 centrales nucléaires d'ici à 2025.

"Combiner en permanence le long et le court terme". "En cinq mois, on en a fait des choses !", affirme Nicolas Hulot, qui présente par ailleurs "ce que le Président a annoncé cette semaine sur notre modèle alimentaire" comme un "virage historique". "La complexité, c’est que je dois en permanence combiner le long terme et le court terme", admet le ministre.

"J'ai la tête sous l'eau". Et de reconnaître une autre difficulté : "Je travaille dix-huit heures par jour et je n’ai guère de temps pour communiquer. (…) Sans mauvais jeu de mots, j’ai la tête sous l’eau".