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Le député écologiste, interrogé par Europe 1, continue de penser que Nicolas Hulot, malgré son refus d'être candidat en 2017, jouera un rôle essentiel dans la campagne présidentielle.
INTERVIEW

Après avoir laissé planer le suspense pendant plusieurs mois, Nicolas Hulot a finalement indiqué qu’’il ne serait pas candidat à l’élection présidentielle de 2017, en dépit de la vague de sympathie que suscite l’écologiste à gauche de l’échiquier politique. "Conscient de l'attente et de l'espoir que certains ont placé en moi, je ne pouvais écarter d'un revers de main cette hypothèse. Mais l'honnêteté m'oblige à ne pas nourrir plus longtemps une attente que je ne pourrai satisfaire", écrit dans un communiqué celui qui avait tenté, en 2012, de briguer l’investiture EELV.

"C’est un coup dur parce que nous sommes nombreux à considérer que Nicolas est le mieux placé d’entre nous pour défendre notre projet de société […]", a commenté Noël Mamère, député écologiste de Gironde, au micro d’Europe Midi. "Je ne dis pas ‘était’, parce que sa déclaration de retrait montre qu’il veut jouer un rôle dans cette campagne présidentielle."

Eviter les bagarres. Le renoncement de Nicolas Hulot ouvre la voie à une candidature écologiste éventuellement issue d’ EELV pour la présidentielle, le parti refusant de participer à la primaire organisée par les socialistes. "Aujourd’hui, je ne peux pas dire qui portera la voix de l’écologie. Il faut que nous trouvions les moyens de rassembler une sorte de collectif qui permette de savoir quel projet de société nous allons défendre. À partir de ça, sur le consensus, et non sur les bagarres que nous avons connues jusqu’à présent, il faudra savoir qui est le plus à même de porter ce projet", détaille le maire de Bègles, qui a quitté EELV en 2013.

Vers une candidature de Cécile Duflot ? Cécile Duflot, qui avait fait savoir qu’elle se préparait pour 2017, mais rallierait une éventuelle candidature de Nicolas Hulot, pourrait désormais avoir le champ libre pour se lancer dans l’aventure. "Pourquoi pas ? Mais elle n’est pas la seule candidate. Je crois savoir que Yannick Jadot est candidat, que Michèle Rivasi est aussi tentée", répond Noël Mamère qui a lui-même été candidat à l'élection présidentielle de 2002 et reste le seul écologiste à avoir dépassé les 5% au premier tour.

Le choix du projet. "Les écologistes tournaient les yeux vers Nicolas Hulot en se disant, ‘ça va éviter les bagarres parce qu’il fait l’unanimité', maintenant il faut que l’on essaye de montrer que l’on a retrouvé une certaine maturité politique qui nous a quittée depuis quelques années", explique Noël Mamère qui refuse, pour le moment, de donner sa préférence à une personnalité plutôt qu’à une autre. "Je n’ai pas à faire la sélection des élégances, ce n’est pas le choix de la personne qui compte, c’est le choix du projet", déclare-t-il.

Il rappelle néanmoins que Cécile Duflot ne fait pas des scores très hauts dans les estimations pour la présidentielle. "C’est accablant que la plus connue des écologistes ne dépasse pas la barre des 2%", déplore-t-il.