Nicolas Hulot ne sera pas candidat à l'élection présidentielle de 2017

"Je ne me sens ni suffisamment armé, ni suffisamment aguerri pour cela", a expliqué Nicolas Hulot.
"Je ne me sens ni suffisamment armé, ni suffisamment aguerri pour cela", a expliqué Nicolas Hulot. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
L'écologiste a annoncé mardi qu'"après mûre réflexion", il ne serait pas candidat à l'élection présidentielle de 2017.

Finalement, il n’ira pas. L'écologiste Nicolas Hulot a annoncé mardi qu'"après mûre réflexion", il ne serait pas candidat à l'élection présidentielle de 2017, ouvrant la voie à une autre candidature verte. "Conscient de l'attente et de l'espoir que certains ont placés en moi, je ne pouvais écarter d'un revers de main cette hypothèse. Mais l'honnêteté m'oblige à ne pas nourrir plus longtemps une attente que je ne pourrai satisfaire", écrit dans un communiqué celui qui avait tenté, en vain, d'être le candidat écologiste en 2012. Il avait été battu lors d'une primaire écologiste par l'ancienne magistrate Eva Joly.

Malgré les (nombreux) soutiens. Un appel en faveur de sa candidature avait pourtant recueilli en quelques semaines plusieurs dizaines de milliers de signatures. Des sondages le créditaient d'un score compris entre 9 et 11% au premier tour de la présidentielle. Moins d'un Français sur trois (31%) souhaitait cependant que l'écologiste participe à cette élection, même s'il jouit d'une bonne image dans l'opinion, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien/Aujourd'hui publié en mai. "Ce que je vois, c'est une société inquiète, fragmentée et désabusée par les crises qui la traversent et par l'absence de réponse politique. Mais ce que je vois aussi, c'est un élan pour inventer un monde meilleur, plus juste et solidaire", poursuit l'ancien présentateur de l'émission "Ushuaïa", âgé de 61 ans.

"Ni suffisamment armé, ni suffisamment aguerri". Nicolas Hulot entend "fédérer et réconcilier ces aspirations et ces porteurs de solutions autour d'un même projet pour la France". "Ce que je ne peux pas, c'est endosser l'habit de l'homme providentiel et présidentiel. Je ne me sens ni suffisamment armé, ni suffisamment aguerri pour cela", estime l'ancien envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète. Il avait quitté ce poste en janvier après l'accord sur le climat signé à Paris fin 2015. "En revanche, ce que je peux, avec ma Fondation, c'est contribuer dans les mois à venir à additionner les énergies positives de ceux qui ne se résignent pas, pour que le pays se réconcilie et reprenne confiance en lui", conclut Nicolas Hulot.

EELV entre tristesse et amertume. Les regards se tournent désormais vers Europe Ecologie-Les Verts, qui souhaitait une candidature Hulot et n'entend pas participer à la primaire de la gauche initiée par le PS et qui devrait se dérouler en janvier. David Cormand, secrétaire national du parti écologiste, avait affirmé le 20 juin sa faveur pour une candidature de Nicolas Hulot mais prévenu que s'il renonçait, les Verts soutiendraient coûte que coûte "une candidate ou un candidat qui incarne l'écologie". L'ancienne ministre Cécile Duflot n'a jamais caché son intérêt pour cette élection. "Triste de la décision de @N_Hulot mais respectueux de son intégrité et de son engagement désintéressé et constant", a réagi David Cormand sur Twitter à l'annonce de Nicolas Hulot.

"Nicolas #Hulot veut bien jouer les divas, mais pas 'l'homme providentiel et présidentiel'. On lui demandait juste d'incarner l'#écologie...", a déploré Esther Benbassa, sénatrice EELV.