Nicolas Bay voit chez Donald Trump "une volonté politique très forte" qui "manque souvent en Europe"

Nicolas Bay s'est dit proche du protectionnisme évoqué par Donald Trump lors de son discours d'investiture
Nicolas Bay s'est dit proche du protectionnisme évoqué par Donald Trump lors de son discours d'investiture © Europe 1
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M.R.
Pour le secrétaire général du Front national, le programme de Donald Trump et celui de son parti ont de nombreux points communs.

Au lendemain de l'investiture de Donald Trump comme 45ème président des États-Unis, le secrétaire général du Front national, Nicolas Bay, s'est réjoui du protectionnisme affirmé par Donald Trump dans son premier discours, au micro d'Europe 1, samedi.

"Enfin un président qui assume ses promesses de campagne." Nicolas Bay l'affirme, le Front national s'est retrouvé "en large partie" dans le discours d'investiture de Donald Trump, vendredi, dans lequel il a assuré vouloir redonner du pouvoir "aux oubliés". "Nous avons dit dès le début que Donald Trump défendait les intérêts du peuple américain et qu'il y avait dans cette campagne un vrai enjeu avec d'un côté les élites, ou les élites autoproclamées, et de l'autre le peuple américain auquel Donald Trump s'est adressé. On a enfin un président qui assume ses promesses de campagne."

Un fort protectionnisme économique. Parmi les promesses de campagne du candidat Trump, celle de donner des emplois aux Américains. Un protectionnisme économique dont le secrétaire général du FN se réjouit. "Avant même la cérémonie d'investiture, Donald Trump avait, dans un tweet, montré sa volonté de mettre en place un vrai protectionnisme économique en imposant à Toyota, General Motors et Ford de relocaliser leurs usines de production aux États-Unis, au lieu du Mexique."

"Défendre les intérêts du peuple". "America first" a répété deux fois le nouveau président des États-Unis dans son discours. Une volonté de défendre les intérêts de son peuple qu'à louée Nicolas Bay. "Il y a une volonté politique très forte chez Donald Trump et c'est souvent ce qui manque en Europe." Cette formule consisterait à "défendre les intérêts du peuple au lieu de défendre les intérêts d'une petite catégorie bénéficiaire d'un mondialisme ultra libéral." Le milliardaire se présente comme le président du peuple.

Marine Le Pen soutenue par Donald Trump ? Un principe appliqué aussi bien en économie que dans les relations diplomatiques. "Sur la scène internationale, il a une approche beaucoup plus pragmatique, plus équilibrée", analyse Nicolas Bay. "Il veut veiller à ce que les États-Unis ne soient pas en permanence des donneurs de leçons." Une position qui pourrait bien bénéficier à Marine Le Pen que certains voyaient comme isolée sur la scène diplomatique si elle était élue présidente. "Je crois qu'aujourd'hui avec Vladimir Poutine et la Russie à l'Est et Donald Trump à l'Ouest, c'est plutôt la droite et la gauche qui seraient totalement isolées", conclut-il. 

enfin un président qui assume ses promesses de campagne."