Nicolas Bay sur la perquisition au siège du FN : "C’est une perquisition médiatique"

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T.M. , modifié à
Le secrétaire général du FN a réagi sur Europe 1 à la nouvelle perquisition menée lundi dans l'affaire des assistants parlementaires au Parlement européen.
INTERVIEW

"L’objectif, c’est de faire du bruit". Invité du Club de la presse lundi, Nicolas Bay, n°3 du parti, a dénoncé la nouvelle perquisition menée dans la journée au siège du Front national, dans le cadre de l'affaire des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen.

"On ne voit pas bien ce qu'ils pouvaient chercher". "C’est une perquisition médiatique", estime le secrétaire général du parti, également député européen. "Ce sont les mêmes policiers sur la même affaire qui perquisitionnent les mêmes bureaux qu’il y a six mois (un an, en réalité, ndlr). On ne voit pas bien ce qu’ils pouvaient chercher", s'interroge-t-il. "Cela veut dire d’abord que la première perquisition a été infructueuse et ça montre surtout que l’objectif, c’est de faire du bruit", continue-t-il.

Entendu sur europe1 :
Nos adversaires politiques utilisent des leviers administratifs contre nous

La justice, "un bras armé du pouvoir exécutif" contre Marine Le Pen. Pour Nicolas Bay, qui dénonce un "acharnement", cette affaire "pose un très grave problème démocratique". "En faisant une perquisition, on essaye de récupérer tout le contenu des ordinateurs de Marine Le Pen et de ses proches collaborateurs - notes de stratégie, agendas, rendez-vous, etc. - à deux mois de l’élection présidentielle. Cela pose un problème très grave d’immixtion de l’institution judiciaire, qui peut être un bras armé du pouvoir exécutif contre Marine Le Pen", avance le député européen. "Nos adversaires politiques utilisent des leviers administratifs contre nous", accuse-t-il.

Lors d'une précédente perquisition, en février 2016, le parti avait déjà dénoncé "une opération politique directement pilotée par François Hollande et Manuel Valls (alors Premier ministre, ndlr) dans le but d'entraver, de surveiller et d'intimider l'opposition patriote".