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Pour l'eurodéputé FN, interrogé samedi sur Europe 1, le burkini est l'expression d'une "idéologie politico-religieuse".
INTERVIEW

Le Conseil d’Etat a décidé vendredi de suspendre un arrêté anti-burkini à Villeneuve-Loubet. Une décision notamment saluée par le président du Conseil français du culte musulman, même si le Premier ministre Manuel Valls a estimé qu’"elle n’épuis[ait] pas le débat qui s’est ouvert dans notre société".

"Trouble à l’ordre public". Pour Nicolas Bay, secrétaire général du FN et eurodéputé, "la décision du Conseil d’Etat a consisté à céder à une revendication communautaire." Pour ce responsable, interrogé samedi au micro de la matinale d’Europe 1, "le Conseil d’Etat a voulu ne pas voir le trouble à l’ordre public, qui est pourtant évident, suscité par le port du burkini."

"L'expression d’une idéologie politico-religieuse". "Le trouble à l’ordre public est d’autant plus évident, ne serait-ce que par l’indignation légitime que cela suscite chez les Français. 94 % d’entre eux sont résolument opposés au port du burkini", avance Nicolas Bay. "Ça n’est pas un simple maillot de bain, c’est en réalité un uniforme qui est l’expression d’une idéologie politico-religieuse", ajoute-t-il.

La loi de 2004 sur les signes religieux. Affichant son soutien aux maires qui ont décidé de maintenir les arrêtés anti-burkini malgré la décision du Conseil d'Etat, Nicolas Bay estime qu’une loi interdisant le burkini devrait être votée. "Il faut que le législateur prenne ses responsabilités et interdise clairement le burkini en procédant à une extension de la loi de 2004 (interdisant le port de signes religieux ostentatoires, ndlr)", a–t-il déclaré. Surtout, selon lui, "il faut traiter le problème en amont, à la source. Qu’est ce qui génère le communautarisme sur notre sol ?", interroge le frontiste. "C’est évidemment l’immigration massive. Il n’y aurait pas l’immigration massive, on ne serait pas face à ces difficultés là", tranche-t-il.