Neige : Pour Pécresse, "le gros point noir c'est l'information des automobilistes et des voyageurs"

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Suite aux intempéries, la présidente de la région Île-de-France demande à la SNCF et à la RATP de porter leurs efforts sur l'information aux voyageurs quant à l'état du trafic.
INTERVIEW

La polémique autour de l'épisode neigeux qui a paralysé une partie de l'Île-de-France mercredi gonfle. Cet événement, prévu par la météo, a-t-il été suffisamment anticipé par les pouvoirs publics ? "Evidemment, il faudra faire un retour d'expérience comme à chaque épisode climatique un peu paroxystique. Je pense qu'il y a des choses qui auraient pu être mieux faites", a relevé jeudi Valérie Pécresse, présidente LR de la région île-de-France, au micro de la matinale d'Europe 1.

"Les bouchées doubles". "Mon gros point noir sur ce qui s'est passé ces derniers jours, c'est l'information des automobilistes et des voyageurs. Je pense qu'à l'heure de l'Internet et du digital, c'est un sujet sur lequel nous devons être plus exigeants, parce que nous avons les moyens de l'être", pointe-t-elle. "Lors de mes vœux à la SNCF et à la RATP, j'avais souhaité que l'information voyageur soit au cœur du projet de transport francilien, et je pense qu'il va falloir mettre les bouchées doubles", martèle l'élue.

"J'ai tenté de prendre le train hier et, vraiment, l'information voyageur était complètement dysfonctionnelle", raconte encore Valérie Pécresse. "Je suis allé prendre un train annoncé au départ et qui n'est jamais parti. Dans la gare, on nous disait qu'il allait partir, sur les applications smartphone on nous disait qu'il allait partir, et il n'est jamais parti. J'ai le privilège de pouvoir appeler le directeur de la ligne, j'ai su qu'il ne partirait pas avant 10 heures du matin. Mais l'information n'était pas donnée".

"Il y a des choses qui ont été apprise de 2013", nuance-t-elle cependant. "La RATP a fait circuler les métros aériens toute la nuit. Pourquoi ? Parce qu'en 2013 les rails avaient gelés, en faisant circuler les métros toute la nuit, on a évité qu'il y ait une grosse panne".

Limiter la fréquentation des transports. Pour désengorger les transports en commun aux heures de pointe, la présidente de l'Île-de-France explique également vouloir lancer une large réflexion sur le développement du télé-travail. "Nous avons des réseaux saturés et vétustes. C'est une source de fragilité supplémentaire. Il faut que toutes les entreprises et les administrations se mettent maintenant en discussion sur une nouvelle organisation du travail, avec des horaires décalés et la possibilité de ne pas arriver tous aux mêmes heures", détaille-t-elle. "C'est ce que nous faisons au Conseil général : 600 agents sur 1.800 sont en télé-travail deux jours par semaine aujourd'hui", assure-t-elle. "Il y a 1 million de fonctionnaires en Île-de-France, s'ils pouvaient télé-travailler, il y aurait moins de monde dans les transports en commun et moins de gens qui galèrent".