Myriam El Khomri sur "Nuit Debout" : "Il faut être attentifs à cette nouvelle mobilisation démocratique"

Myriam El Khomri était l'invitée d'Europe 1, lundi 1:16
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Invitée d'Europe 1 lundi, la ministre du Travail a estimé qu'il fallait être "attentifs" à la "nouvelle mobilisation démocratique" incarnée par le mouvement "Nuit Debout". 

Une centaine de CRS a procédé, dès 5h30 lundi matin, à l'évacuation de la place de la République à Paris, occupée depuis 11 jours par le mouvement "Nuit Debout". Invitée d'Europe 1, la ministre du Travail Myriam El-Khomri a réagi à l'ampleur prise par ce mouvement, estimant qu'il fallait y être "attentifs". 

Distinguer manifestants et casseurs. "Il y a cette nouvelle mobilisation démocratique, il faut y être attentifs", a estimé la ministre du Travail, estimant que la mobilisation dépassait "largement le cadre de la loi Travail". Myriam El Khomri a également appelé à distinguer militants pacifistes et casseurs. "La liberté de manifester n'est pas la liberté de casser ou d'agresser", a-t-elle jugé. Quant à l'évacuation de la place, la ministre a rappelé que l'autorisation d'occuper les lieux ne valait que jusqu'à ce lundi 11 avril. La décision de prolonger cette autorisation "relève des autorités", rappelle Myriam El Khomri, qui estime cependant que "des commerçants sont gênés par cette mobilisation". 

"En sixième, on me parlait déjà du chômage". "Les jeunes sont ceux qui souffrent d'une extrême précarité", a estimé la ministre du Travail. "Quand j'étais en sixième, on me parlait déjà du chômage. On est très nombreux à avoir multiplié les contrats courts, les bourses", a-t-elle poursuivi. La ministre a confirmé que Manuel Valls ferait des propositions aux organisations de la jeunesse, lundi matin. "Ce ne sont pas les employeurs qui financeront ces dépenses, ça se fera dans le cadre d'économies sur le budget de l'Etat", a-t-elle ajouté. 

Des annonces attendues à Matignon. Huit organisations représentant les étudiants et les lycéens sont reçues par Manuel Valls, lundi. Objectif, pour le Premier ministre : apaiser la colère de la jeunesse, mobilisée depuis un moi contre le projet de loi Travail. Dès la fin du mois de mars, le Premier ministre s'était dit "prêt à regarder" certaines propositions de l'Union nationale des étudiants de France (Unef) pour "améliorer l'ensemble des politiques publiques vers la jeunesse".