Multiples candidatures au "perchoir" de l'Assemblée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A dix jours du premier tour des législatives, les candidatures se multiplient pour la présidence du groupe UMP, auquel les sondages prédisent une majorité absolue, et pour occuper le prestigieux "perchoir".

Patrick Ollier (UMP), élu à la présidence de l'Assemblée le 7 mars dernier après la nomination de Jean-Louis Debré (UMP) à la présidence du Conseil constitutionnel, entend bien transformer, comme il le dit, son "CDD" (contrat à durée déterminée) en un "CDI" (contrat à durée indéterminée). Il doit présenter le lundi 4 juin à la presse vingt-et-une propositions pour, affirme-t-il, "améliorer le fonctionnement de l'Assemblée nationale". L'actuel président du groupe UMP, Bernard Accoyer, vise lui aussi le "perchoir". Il n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature mais ses proches interrogés sur le sujet ne démentent nullement les intentions du député de Haute-Savoie. François Baroin, ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Dominique de Villepin, qui avait la réputation d'être un "chiraquien sarko-compatible", serait lui aussi intéressé par la présidence de l'Assemblée. Alors que ces trois candidats potentiels viennent de l'ex-RPR, l'actuel président de la commission des Finances Pierre Méhaignerie qui, lui, est issu de l'UDF, serait également sur les rangs. Pour la présidence du groupe UMP, qui pourrait comprendre, si l'on en croit les sondages, entre 400 et 450 députés, trois candidatures ont d'ores et déjà été annoncées. La dernière en date est celle de Marc Laffineur, qui était jusqu'ici l'un des vice-présidents du groupe UMP et qui justifie sa candidature dans un entretien paru jeudi dans Le Parisien. Rappelant avoir fait équipe avec Bernard Accoyer, le député du Maine-et-Loire, qui est issu de Démocratie libérale (DL), affirme avoir "acquis une certaine expérience"."Je veux la mettre au service de la majorité afin que nous ayons le groupe le mieux organisé possible et fassions la meilleure législature possible durant laquelle nous devrons adopter toute les réformes prévues par le président de la République", déclare-t-il. Deux autres candidats sont en lice pour la présidence du groupe: Jean-François Copé, ancien ministre du Budget et porte-parole du gouvernement de Dominique de Villepin, qui affirme avoir le soutien de l'Elysée et de Matignon, et Christian Estrosi, ancien ministre délégué à l'Aménagement du territoire, fidèle de longue date de Nicolas Sarkozy. L'élection du président de l'Assemblée est d'ores et déjà prévue pour le mardi 26 juin à 15h00, lors de la séance d'ouverture de la XIIIè législature. D'autres postes feront également l'objet d'âpres marchandages, notamment les présidences des six commissions permanentes. Déjà plusieurs UMP comme Patrick Ollier ou Gilles Carrez, rapporteur du budget, s'interrogent sur l'opportunité de confier la présidence de la commission des Finances à l'opposition comme s'y est engagé Nicolas Sarkozy durant sa campagne pour l'élection présidentielle.