MOX : PS et écologistes enfin d’accord

Les partis de François Hollande et de Cécile Duflot ont enfin gommé leur désaccord sur le combustibe nucléaire MOX.
Les partis de François Hollande et de Cécile Duflot ont enfin gommé leur désaccord sur le combustibe nucléaire MOX. © MAXPPP
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Après 48 heures de tension, les deux partenaires de la gauche ont clarifié leur position jeudi.

Les affrontements par voie de presse commençaient à faire désordre. Jeudi, après deux jours d’affrontements, le Parti socialiste et Europe Ecologie ont clarifié leur position sur un point de détail qui avait cristallisé leur divergence sur le nucléaire : l’avenir de la filière MOX. Ce combustible issu de déchets nucléaires retraités était bien mentionné dans l’accord passé mardi entre les deux formations politiques, mais ce court passage, trop imprécis, avait donné lieu à des interprétations différentes. D’où bisbilles et, finalement, mise au point.

Dans un communiqué commun diffusé jeudi, l’écologiste Jean-Vincent Placé et le socialiste Michel Sapin précisent donc que, concernant la filière MOX, il est prévu "un plan de reconversion permettant de maintenir le nombre d'emplois, par la mise en oeuvre de centres d'excellence du traitement des déchets et du démantèlement".

"Nous allons signer cet accord"

Les deux négociateurs de l’accord PS-EELV rappellent aussi qu’"il est prévu dans l’accord que la part du nucléaire dans la production d'électricité en France passera à l'horizon 2025 de 75% à 50%. En conséquence et concomitamment avec cette diminution, la quantité de combustible nécessaire à l'approvisionnement des centrales en activité sur notre territoire, ainsi que les besoins de retraitement de ces combustibles se poursuivront mais diminueront". En clair, l’utilisation du MOX baissera, ni plus ni mois que celle des autres combustibles nucléaires.

Benoît Hamon s'est employé à minimiser dans l'après-midi l'ampleur de la discorde entre les deux alliés, et expliqué pourquoi le passage sur el retraitemetn des déchets avait un temps été gommé par le Bureau national du Parti socialiste. "Ce paragraphe faisant l'objet de deux interprétations différentes, on l'a retiré de l'examen du Bureau national (qui s'est tenu mardi soir)", a affirmé le prote-parole du PS. "On l'a provisoirement mis de côté", ce "le temps d'en rediscuter, de clarifier l'interprétation qu'on en faisait avec nos partenaires".

L’accord doit désormais être entériné par le Conseil fédéral d'EELV samedi. "Je le dis très fermement. Nous, les écologistes, nous allons signer cet accord samedi si le Conseil national le vote, et ensuite nous agirons pour le gouvernement de la France et parce que nous sommes extrêmement fiers de nos convictions", a annoncé Jean-Vincent Placé jeudi matin sur Europe 1. Contacté par Europe1.fr, Pascal Durand, porte-parole d'EELV, a rappelé que "le PS avait eu l'opportunité de dire qu'ils ne voulaient plus d'accord avec les écologistes" et qu’il n’en avait rien fait. Il a par ailleurs jugé "complet" et "bon" l'accord actuel. De quoi apaiser le climat entre les deux partenaires de la gauche.