Mort d’une femme lors du mouvement des "gilets jaunes" : "ce n’est évidemment pas la faute de l’Etat", juge Castaner

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Après avoir dit son émotion, le ministre de l’intérieur a rappelé que là où une femme est morte, renversée par une automobiliste, l’évènement n’avait pas été déclarée en préfecture.

"Ce n’est évidemment pas la faute de l’Etat". Pour Christophe Castaner, les autorités ne sont pas responsables de la mort d’une femme en Savoie, samedi, lors d’une manifestation des "gilets jaunes". Alors que ses services ont été mis en cause, par les organisateurs et des personnalités politiques,  le ministre de l’Intérieur a d’abord dit "la violence de (son) émotion", et rappelé qu’une enquête sur la drame avait été ouverte. Puis il a pointé du doigt certaines "responsabilités".

"J’appelle à la responsabilité de tout le monde". Car si pour lui l'Etat n'est pas responsable, c'est "parce qu’une manifestation qui n’a pas été déclarée, une manifestation n’a pas été organisée en lien avec l’Etat, une manifestation où une maman qui veut emmener son enfant chez le médecin se trouve bousculée. Elle panique, elle tue une personne", a rappelé Christophe Castaner. "J’appelle à la responsabilité de tout le monde, y compris des usagers de la route. Je l’ai fait hier toute la journée." 

"Nous ne sommes pas dans un pays où l’on contraint". "Mais j’ai appelé aussi à la responsabilité des organisateurs", a poursuivi le ministre de l'intérieur. "Parce qu’on n’a pas le droit, dans un pays démocratique, de penser qu’il suffit de venir un dimanche, un samedi, manifester, occuper l’espace public, empêcher les gens de passer, les obliger à porter un gilet jaune alors que la majorité des Français avaient fait le choix de ne pas porter de gilet jaune, et les contraindre. Nous ne sommes pas dans un pays où l’on contraint."