Morano évincée de la tête de liste aux régionales dans le Grand Est

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B.B , modifié à
L'eurodéputée a maintenu sur Europe 1 ses propos sur "la France de race blanche. La goutte de trop pour Nicolas Sarkozy.

"Je maintiens mes propos". En persistant, mercredi matin sur Europe 1, alors que l'ensemble de sa famille politique l'a lâchée, Nadine Morano a agacé Nicolas Sarkozy. Et le patron des Républicains a tranché : l'eurodéputée est évincée de la tête de liste aux régionales dans le Grand Est, selon nos informations. Un communiqué de presse des Républicains l'a confirmé quelques instants plus tard :

"A la demande des candidats républicains de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, le Président des Républicains a décidé de saisir la Commission nationale d’Investiture pour lui proposer de retirer l’investiture en Meurthe-et-Moselle à Nadine Morano. Ses derniers propos ne correspondent ni à la réalité de ce qu’est la France ni aux valeurs défendues par les Républicains." Et d'ajouter, cinglant : "que tous ceux qui cherchent par leur déclaration à s’assurer une publicité qui nuit à la crédibilité des Républicains comprennent que cela ne peut pas rester sans conséquence". Nadine Morano a donc la réponse à son tweet ci-dessous :

Un peu plus tôt dans la journée, la tête de liste du parti Les Républicains pour les élections régionales dans le Grand Est, Philippe Richert, avait demandé aux instances nationales de se pencher sur le cas de Nadine Morano car "ses positions ne sont, aujourd'hui, pas compatibles" avec les orientations de son équipe. "Je ne peux conduire une liste intégrant des personnes qui ne seraient pas entièrement en phase avec notre approche", a-t-il ajouté. Il a eu gain de cause.

Mercredi matin, sur Europe 1, l'eurodéputée assurait ne pas redouter une sanction. "Mais au nom de quoi ? De quels statuts ?" Quant à la menace de se voir retirer sa tête de liste départementale, alors que certains élus locaux avaient déjà menacé de se retirer si elle ne revenait pas sur ses propos, Nadine Morano n'y croyait pas plus : "le chef de file n'est pas un maître d'école, il n'est pas là pour me donner des leçons de gaullisme", arguait-elle. 

Réécoutez son interview :