Le double meurtre de Montigny-lès-Metz n'est toujours pas résolu. Mardi, Francis Heaulme a obtenu un non-lieu. Patrick Dils, lui, avait été acquitté il y a cinq ans. Difficile à supporter pour les familles des deux garçonnets assassinés à coups de pierres le 28 septembre 1986. Alors elles ont annoncé mercredi qu'elles allaient demander une révision du procès de Patrick Dils à la Cour de Cassation.
Un obstacle toutefois à cette demande : il faut d'abord obtenir du Parlement une modification du code de procédure pénale qui mette les droits des victimes au niveau des droits des accusés. Car les textes n'autorisent pas aux parties civiles de demander la révision d'un procès d'assises. Seuls les condamnés disposent de ce recours lorsque apparaît un "élément nouveau" de nature à, éventuellement, les disculper.
En 1989, Patrick Dils avait été condamné à la perpétuité par la cour d'assises des mineurs de la Moselle. En 2001, il avait été une nouvelle fois condamné à 25 ans de réclusion. Mais le 24 avril 2002, il avait été acquitté. Une enquête de synthèse de la gendarmerie avait conclu que cette affaire portait la "quasi-signature criminelle de Francis Heaulme".