Mobilisation des "gilets jaunes" : pour Macron, c'est "un face-à-face direct avec les Français"

Emmanuel Macron interpellé par des Français lors de son périple mémoriel, mercredi 7 novembre.
Emmanuel Macron interpellé par des Français lors de son périple mémoriel, mercredi 7 novembre. © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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Thibaud Le Meneec , modifié à
L'éditorialiste politique d'Europe 1 Michaël Darmon juge que le chef de l'État est pénalisé par l'affaiblissement des corps intermédiaires, qu'il a lui-même causé, avant la mobilisation des gilets jaunes, samedi.

Édouard Philippe mercredi matin, Emmanuel Macron mercredi soir… Les deux têtes de l'exécutif ont décidé de s'adresser directement aux Français pour tenter de calmer la mobilisation sociale des "gilets jaunes", annoncée massive, samedi prochain. Mais pour l'éditorialiste politique d'Europe 1 Michaël Darmon, "les mesures techniques" annoncées par le gouvernement se heurtent à une "démarche irrationnelle", qui n'est pas guidée par des corps intermédiaires affaiblis. 

 

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"Sur cette question ultra-sensible des taxes, qui débouche sur une fronde hétéroclite, c'est une épreuve extrêmement délicate pour l'exécutif. Un conseiller de l'Élysée disait mardi : 'On ne méprise ni on ne minimise pas non plus ce rassemblement du 17 novembre', parce que ça se déroule dans un contexte d'impopularité très fort du président. Il l'a reconnu lui-même lors de son interview sur Europe 1, au début de son 'itinérance' la semaine dernière : ça va encore durer.

Une journée ou plus ? Les mesures techniques annoncées mercredi, qui sont des appels à la raison, se heurtent à une démarche irrationnelle. C'est cela qu'il faudra mesurer dans les prochains jours, avec d'autres questions. Est-ce que ça va durer une journée ou davantage ? Est-on face à une fronde généralisée ? Le pouvoir a-t-il la capacité de régler ce conflit ?

Corps intermédiaires abîmés. Ce conflit se déroule d'ailleurs sans syndicats, sans partis politiques clairement engagés, sans ces corps intermédiaires souvent pointés par Emmanuel Macron. Ils sont abîmés et ont une faible capacité de mobiliser. Pour Emmanuel Macron, c'est donc un face-à-face direct avec les Français."