Mitterrand comprend l’embarras à l’UMP

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Une partie de la majorité s’inquiète des répercussions de la polémique, cinq mois avant les élections régionales de 2010.

"Je me mets à leur place, je sais que c'est difficile pour eux de défendre un type comme moi." Dans un entretien à paraître samedi dans l'hebdomadaire Marianne, Frédéric Mitterrand dit comprend le trouble dans lequel sont plongés les députés de droite depuis qu’est née la polémique autour des propos de son livre La Mauvaise Vie.

"Pour certains, je suis le neurasthénique successfull, le Mitterrand devenu sarkozyste, le renégat des riches et de la gauche", explique le neveu de l'ancien président de la République François Mitterrand, qui a exclu de démissionné jeudi soir lors du journal télévisé de TF1.

Après Jean-François Copé, chef de file des députés UMP, qui a jugé vendredi "fort probable que l'opinion publique (…) vive négativement cette période", c’est Christine Boutin qui a exprimé sa gêne. Celle qui incarne l'électorat conservateur et catholique au sein de la majorité a estimé que "les dégâts directs ser[aie]nt considérables" sur l'électorat traditionnel de droite.

"La droite classique se pose des questions." A cinq mois des élections régionales, la présidente du Parti chrétien-démocrate s’est montrée inquiète : "Je crains fort aujourd'hui que le Front national ne récupère beaucoup de voix", a-t-elle averti dans le cadre du "talk" Orange-Le Figaro.fr.

Déjà irritée par l'"ouverture" mise en œuvre par Nicolas Sarkozy, une partie de la majorité craint que cette affaire, couplée au soutien du gouvernement à Roman Polanski, ne lui cause du tort lors des élections régionales de mars 2010.

Avant sa nomination au gouvernement, en juin dernier, Frédéric Mitterrand avait parlé à Nicolas Sarkozy de son livre, dans lequel le narrateur a des relations sexuelles avec des prostitués thaïlandais. "Vous ne craignez pas que mon livre puisse être un obstacle, un problème?", a-t-il demandé au chef de l'Etat, selon Marianne. "En aucun cas. Je l'ai lu, c'est un très bon livre", lui aurait répondu le président.

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