Minc: "Il va falloir faire des efforts"

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Hélène Favier , modifié à
Le conseiller de l’Elysée prédit, à terme, une augmentation de la fiscalité au niveau européen.

"Rigueur", "austérité" : évitant, lui aussi, de prononcer les mots que le gouvernement s’applique esquiver, Alain Minc, conseiller à l’Elysée, a reconnu mardi sur Europe 1 que les Européens auraient à faire "des efforts" dans les mois à venir, notamment en terme de fiscalité.

"Nous avons, nous vieux pays européens un sac de sable sur les épaules de 20% du PIB de dettes supplémentaires. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous avons voulu éviter de revivre 1930. Cela s’est passé il y a 18 mois", a d’abord expliqué le conseiller de Nicolas Sarkozy revenant sur la crise des subprimes et les aides financières alors accordées par l’Etat.

Une hausse de la TVA

Pour réduire cette dette, Alain Minc n’exclut pas une augmentation des impôts. "Il est vrai que cela va être - dans quelques mois ou quelques années - politiquement difficile de faire accepter des efforts à nos populations. Mais, ce sac de sable, il va bien falloir le vider. Et pour le vider, il va falloir des efforts", a-t-il insisté.

"Vous aurez de tout. A terme, vous aurez une baisse des dépenses, une augmentation de la TVA de tous les pays européens. Mais pas maintenant, nous somme trop fragiles", a-t-il encore jugé, estimant que de telles mesures ne pourraient être prises avant 2011.

Quid du bouclier fiscal

Pour Alain Minc, "ces efforts" nécessaires ne justifient toutefois pas un abandon du bouclier fiscal. "Je suis pour un effort de solidarité" mais "faire payer les riches relèvent de la symbolique", a-t-il conclu.

En fin de semaine dernière, le Premier ministre François Fillon a annoncé un gel des dépenses de l'Etat pendant les trois années à venir, pour lutter contre les déficits publics. Des mesures qualifiées de "plan de rigueur" par l’opposition.