Michèle Alliot-Marie accusée de complaisance intéressée envers les casinotiers

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Selon Mediapart, l'ancienne ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a profité de sa position pour prendre une série de mesures favorables aux casinotiers et aux intérêts financiers de sa famille.

Après le voyage tunisien qui a poussé "MAM" à la démission du gouvernement en 2010, Mediapart lance "la nouvelle affaire Alliot-Marie". Selon le site d'informations, l'eurodéputée a profité de sa position de ministre de l'Intérieur dans les premières années du quinquennat de Nicolas Sarkozy pour prendre une série de mesures favorables aux casinotiers… et aux investissements de sociétés dirigées par elle et ses proches.

L'enquête de Mediapart s'intéresse particulièrement à deux associations basques tenues de longue date par la famille Marie : Le Rayon vert et l'Association pour l'organisation de festivals (AOF). Chacune aurait investi dans Électricité et Eaux de Madagascar, une holding qui compte notamment des participations dans la Société française de casinos, et dans le groupe de casinos Partouche, dont les héritiers sont des proches de la famille Marie.

"Ces placements ont été faits par Bernard Marie." À la tête du ministère de l'Intérieur entre 2007 et 2009, Alliot-Marie a ensuite pris différentes mesures pour libéraliser les jeux d'argent et assouplir les conditions de délivrance des autorisations d'exploitation des machines à sous. Le Rayon vert et l'AOF auraient ensuite récupéré des dividendes juteux sur l'activité des casinotiers.

Interrogé par Mediapart, le directeur de cabinet de MAM Florimond Olive minimise le rôle de l'ancienne ministre : "Ces placements ont été faits il y a plusieurs années par Bernard Marie (père de Michèle Alliot-Marie). Il ne communiquait pas avec qui que ce soit sur ces sujets-là. Il prenait ses propres décisions." Ancien député gaulliste, Bernard Marie était visé avec sa fille par une enquête pour abus de confiance. Il est décédé en février 2015.