Marc Vuillemot 1280 2:30
  • Copié
, modifié à
Alors que Jean-Louis Borloo remet jeudi au gouvernement son plan pour les banlieues, le maire PS de La Seyne-sur-Mer attend à l'échelle nationale un investissement "de l'ordre de 50 milliards d'euros".
INTERVIEW

Jean-Louis Borloo remet jeudi au Premier ministre son plan sur les banlieues. L'objectif : poser les bases d'une nouvelle politique de la ville qui puisse gommer inégalités et fractures entre les quartiers défavorisés et le reste du tissu urbain. "L'évolution économique difficile du pays frappe beaucoup plus les habitants des banlieues", pointe jeudi, au micro d'Europe 1, Marc Vuillemot, maire PS de La Seyne-sur-Mer dans le Var et président de "Ville et Banlieue" qui regroupe 60 maires se battant pour le développement des communes de banlieue.

Des moyens de sécurité et de justice. "On a chez les jeunes de banlieue 2,2 fois plus de gens éloignés de l'emploi que la moyenne nationale des jeunes", relève l'édile, qui fait état de "situations très graves de trafics de stupéfiants ou d'armes, d’une extrême violence". "Quand des sapeurs-pompiers doivent intervenir dans un appartement, dans une tour, et qu'ils sont contraints de passer à la fouille qui leur est faite par des jeunes trafiquants de drogue, là on a un problème de République qui s'est arrêtée aux entrées des quartiers", rapporte Marc Vuillemot. "C'est là qu'il faut absolument agir, avec de très gros moyens, y compris de sécurité et de justice".

Débloquer l'accès à l'emploi. Surtout, cet élu plaide pour le retour d'acteurs économiques de poids dans les quartiers, prêts à investir. "Que des acteurs économiques importants posent un regard sur les quartiers, ce qu'il ne font pas aujourd'hui, et qu'accompagnés par les citoyens et les acteurs de terrain on arrive à créer la rencontre entre les jeunes très éloignés de l'emploi […] et des gens qui sont en situation de les intégrer dans leurs projets, dans leur aventure", plaide le socialiste. "Aujourd'hui c'est un problème de médiation et c'est là qu'il faut inventer de nouveaux outils", martèle-t-il. Et pour y parvenir, Michel Vuillemot attend du gouvernement "un plan de l'ordre de 50 milliards d'euros".