Romain Dupuy peut-il être jugé dans l'affaire du double-meurtre de Pau ? C'est la question à laquelle doit répondre ce vendredi la cour d'appel. La chambre de l'instruction devrait mettre sa décision en délibéré.
La schizophrénie et son rôle dans l'état mental du meurtrier présumé du double meurtre ont été jeudi au centre d'un débat d'experts. Les psychologues et les psychiatres qui sont intervenus tout au long de l'instruction de l'affaire se sont succédés à la barre. Une majorité a exprimé leur certitude que la schizophrénie de Romain Dupuy s'était traduite par "l'abolition de son discernement" au moment des faits, circonstance qui justifie le non-lieu. Un seul psychiatre a expliqué que la schizophrénie n'empêchait pas qu'il y ait eu une part de lucidité au moment de ses actes criminels.
Le jeune homme de 24 ans a raconté mercredi, avec précision et sans émotion apparente, les circonstances qui l'ont conduit à l'assassinat d'une infirmière et d'une aide soignante, dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004.