Mélenchon : Papandréou, un "dégonflé"

© EUROPE 1
  • Copié
, modifié à
Le chef du Parti de Gauche s’en est pris vertement au gouvernement, au FMI et à Angela Merkel.

La Grèce est au bord du gouffre financier et l’aide européenne tarde à arriver : une situation inacceptable pour Jean-Luc Mélenchon. "La gravité de la situation est intégralement imputable au système financier", a assuré le président du Parti de Gauche, jeudi sur Europe 1. Avant de s’en prendre frontalement à plusieurs dirigeants européens.

Première cible : le gouvernement français qui a promis de prêter des fonds à la Grèce. "On emprunte à 3%, ça veut dire que nous allons leur prendre deux (%) sur leur dos. Si nous étions une armée d’occupation, on ne leur prendrait pas autant", a lancé Jean-Luc Mélenchon.

Merkel, une "paysanne"

Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, qui a reconnu que son pays devait se réformer, a été qualifié de "dégonflé qui au lieu de protéger son peuple donne raison à ceux qui sont en train de l’étrangler". Et Angela Merkel, la chancelière allemande encore réticente à aider la Grèce, de "paysanne d’un coin de l’Allemagne". "Cela prouve que ces dirigeants n’ont aucune conscience de l’intérêt général européen", a insisté Jean-Luc Mélenchon.

Le leader du parti de Gauche s’en est aussi pris au Fonds monétaire international et à son président Dominique Strauss-Kahn. "Le FMI depuis 30 ans met le monde entier à la taille", a résumé Jean-Luc Mélenchon.

Mélenchon contre les "superpigs"

Il a aussi qualifié les grands argentiers de la planète, banquiers ou assureurs, de "superpigs", en référence à l’acronyme "piigs", utilisé pour désigner les pays du sud de l’Europe plombés par leur dette.

"Si des gens comme moi gouvernaient, [j’aurais] un gros bâton sur la table. Et ça serait coup pour coup et les Français ne seraient pas mis à contribution de la façon dont ils sont mis à contribution", a assuré Jean-Luc Mélenchon. Sa solution : permettre à l’Etat "de prendre sur ceux qui gagnent le plus".