Mélenchon et Le Pen sur un ring

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avec agences , modifié à
Adversaires dans la circonscription d'Hénin-Beaumont, ils ont débattu sur France 3.

Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, respectivement candidat du Front de gauche et candidate du Front national dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, avaient rendez-vous samedi matin. Les deux candidats ont débattu sur le plateau de France 3 Nord/Pas-de-Calais, une joute verbale forcément musclée.

"Monsieur Mélenchon est un immigrationniste fou", a notamment accusé la candidat d'extrême-droite, avant de railler les "pleurnicheries de chochotte" de son adversaire, qui a dénoncer la distribution de tracts racistes et injurieux à son encontre. "Vous magouillez sur les parkings madame Le Pen", lui a répondu Jean-Luc Mélenchon, avant d'ajouter : "madame Le Pen ne sert à rien depuis 40 ans"

Mélenchon promet aux électeurs d'être exclusif

Le candidat de gauche a choisi de marquer sa différence en insistant sur le cumul des mandats de ses adversaires. "Je m'engage à n'être que député", a promis Jean-Luc Mélenchon, enjoignant les quatre autres candidats avec qui il débattait - Marine le Pen (FN), Philippe Kemel (PS), Jean Urbaniak (MoDem soutenu par l'UMP) et Marine Tondelier (EELV) - à faire de même.

"On ne peut pas faire son travail correctement, j'en parle en connaissance de cause, j'ai été cumulard dans le passé. On ne peut pas faire correctement le travail si on cumule les mandats", a-t-il poursuivi. "Je veux être député pour être député. Le député s'occupe de la Nation. Que l'on sillonne ou pas la circonscription est une toute autre question. Nous nous occupons de la France et de tous les Français", a-t-il déclaré.

"Ce n'est pas une super-élection municipale, un super conseiller général qu'on va élire", a poursuivi le candidat du Front de gauche. "Je n'ai rien à voir avec les embrouilles qu'il y a aujourd'hui entre mes camarades socialistes", "je serai le représentant de tout le monde (...) je ne représenterai aucune commune en particulier", a-t-il ajouté.

Le Pen accuse "patrons voyous" et "élus voyous"

Quant à la candidate d'extrême-droite, elle a décidé de jouer la partition du "tous pourris". "Moi, les patrons voyous, je n'ai absolument aucune complaisance pour eux mais j'aimerais bien aussi qu'on n'ait aucune complaisance pour les élus voyous, ceux qui ont spéculé avec l'argent des contribuables, ceux qui ont spéculé avec l'argent des logements miniers, ça ce serait bien aussi", a déclaré Marine Le Pen.

"Il faut aussi que la classe politique commence à balayer devant sa porte", a-t-elle poursuivi. Brandissant un article évoquant Jean-Pierre Kucheida, le député sortant de la circonscription voisine de Liévin, Mme Le Pen a estimé que "celui-là, personne ne s'en est désolidarisé pendant des années et des années alors que tout le monde savait ce qui se passait".

"Que vous le condamniez, on le comprend, mais ne dites pas que tout le monde savait parce que c'est pas vrai", a rétorqué le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon.