Meeting FN : les t-shirts étaient "made in Bangladesh" mais "finition France"

Interrogés, les militants frontistes n'ont pas su s'expliquer auprès de BFMTV.
Interrogés, les militants frontistes n'ont pas su s'expliquer auprès de BFMTV. © JOEL SAGET / AFP
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I.E.
A Villepinte lundi 1er mai, les t-shirts "made in Bangladesh" avaient tous perdu leur étiquette. 

Depuis le début de sa campagne, Marine Le Pen prône le patriotisme culturel et économique, qui, selon la candidate du Front national, se veut "intelligent". Sauf que lors de son meeting du 1er mai à Villepinte, ses équipes n'ont semble-t-il pas vraiment appliqué cette règle. 

"Made in Bangladesh".Comme le révèle BFMTV, les t-shirt à l'effigie de Marine Le Pen vendus aux militants n'ont pas été fabriqués dans l'Hexagone mais au... Bangladesh. Et pour éviter de provoquer un scandale, toutes les étiquettes sur lesquelles la provenance du produit était inscrite ont été découpées, assure la chaîne d'informations. Toutes sauf celle du mannequin sur laquelle l'inscription "Made in Bangladesh" était bien visible. 

Finitions "France". Interrogés, les militants frontistes n'ont pas su s'expliquer auprès de BFMTV, certains justifiant cette provenance par "un manque de main d'oeuvre". "Ce n'est pas du tout contraire" (au programme de Marine Le Pen, ndlr), assure un des responsables des stands. "Nous, nous demandons à ce que les produits soient fabriqués en France. Ce qui a été le cas puisque le brodage a été fait en France. La finition est [faite en] France. Le problème du fournisseur était un problème de main d'oeuvre française qui n'est pas compétitive. C'est pour ça que nous nous battons pour la production française."

Marine Le Pen prône le "made in France".Côté économie, le programme de Marine Le Pen met l'accent sur le "made in France". La candidate promet d'ailleurs une taxation des entreprises qui feront appel à des travailleurs étrangers, ou encore une taxation de 3% sur les importations et jusqu'à 35% pour les entreprises qui auraient délocalisé leur production à l'étranger pour la réimporter en France. En mars dernier, elle déclarait : "Moi comme présidente, ce qui m’importe c’est le travail des Français, je ne suis pas chargé de développer l’emploi chez les voisins. Je veux aussi mettre en place un protectionnisme économique." Pas sûr que le message soit bien passé auprès de ses équipes...