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M.B. , modifié à
EXTRÊME-DROITE - Pour l'ancien présentateur de journaux télévisés, les médias ne sont pas complices de l'extrême-droite mais ne la mettent pas en difficulté non plus.
INTERVIEW

Les journalistes sont-ils responsables de la montée du FN en général, et de son bon score au premier tour des régionales en particulier ? C'est l'accusation qu'avait lancée, dès dimanche soir, Cyril Hanouna sur Twitter. Invité du Grand Direct de l'actu mardi, Bruno Masure, ancien présentateur du journal télévisé de France 2, s'est rangé du côté de l'animateur.

Toujours les mêmes questions. "Evidemment, les journalistes ne sont pas complices, mais il y a une vraie complaisance" à l'égard du Front National, a-t-il dénoncé. Selon lui, les médias "tendent le micro quand [Marine Le Pen] joue du trombone sans jamais lui dire qu'elle joue faux". Plus que le temps de parole accordé aux cadres frontistes, ce sont les questions qui leur sont posées qui posent problème à Bruno Masure. "Ce sont toujours les mêmes, sur l'identité, l'immigration ou la sécurité. Pour eux, c'est un tapis rouge. On ne les interroge jamais sur leurs propositions en matière de fiscalité et ils ne sont jamais contredits", a t-il regretté.

Les autres partis inaudibles. Des critiques nuancées par Frank Tapiro, ancien conseiller médiatique de Nicolas Sarkozy. "Si aujourd'hui on en fait des tonnes sur le Front National, c'est aussi peut-être parce que les autres partis ne sont plus audibles, a-t-il fait remarquer. La politique est comme la nature, elle a horreur du vide. Et si les journalistes vont un peu plus vers le Front National, ce n'est pas seulement parce que le FN surcommunique, mais parce que tous les politiques ne parlent que de Marine Le Pen et de son parti."

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