Martine Aubry, une annonce à la lilloise

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avec Lionel Gougelot , modifié à
C’est en tant que Lilloise, et non comme patronne du PS, qu’elle s'est présentée à la primaire.

Mardi, c’est Martine Aubry, la Lilloise, qui s’est adressé aux Français, et a annoncé sa candidature à la primaire PS. Lors de cette déclaration d’une dizaine de minutes, elle était entourée d’habitants, d’anonymes, pour bien signifier qu’elle s’adresse à tous, et pas seulement aux militants du parti dont elle est la première secrétaire.

Elle avait choisi un lieu symbolique, la gare de Saint-Sauveur, pour son annonce. Cette ancienne gare de triage, transformée en lieu culturel populaire sous l'impulsion d'Aubry, symbolise le dynamisme culturel de Lille. Une image qui est une des priorités de la première secrétaire du Parti socialiste.

A l'image de cette mixité que Martine Aubry a voulue pour sa ville, toutes les catégories de la population peuvent y "venir pour une exposition, déambuler dans un salon d'hôtel, ou voir un film dehors sous les étoiles s'il fait beau. C'est aussi un café-bar où l'on échange des livres, où l'on peut écrire sur les murs, où l'on plante sa tente", explique la notice du lieu.

Forte de son bilan

La déclaration de candidature de Martine Aubry était très attendue par les militants socialistes du Nord, qui sont déjà en ordre de bataille pour le premier combat que constitue la primaire. La première secrétaire du PS doit son implantation lilloise à Pierre Mauroy, qui l’avait nommée dès 1995 première adjointe à la mairie pour lui permettre de s’imposer dans le département du Nord. En 2000, alors qu’elle a démissionné de son poste de ministre de l’Emploi et de la Solidarité, elle est élue maire.

Une maire qui peut s’appuyer sur son bon bilan. Ses fiertés ? "Avoir gardé les classes populaires et réussi la mixité", avoue-t-elle. "C'est une femme exigeante pour elle-même et pour les autres, elle veut toujours l'excellence. Il faut qu'on réussisse. C'est un principe de base", témoigne de son côté Gilles Pargneaux, un de ses adjoints à Lille.

En ouvrant le conseil municipal lundi, Martine Aubry a salué la "presse lilloise", mais aussi "pour des raisons que nous ne comprenons pas tous, une presse qui vient pour entendre parler de ce que nous faisons bien à Lille", citant la politique éducative ou celle en faveur du petit commerce, qui figurent parmi les points à l'ordre du jour.

Mardi en fin de matinée, Martine Aubry rejoindra François Hollande, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et Manuel Valls dans un bal des prétendants où le député de Corrèze est pour l'heure le favori des sondages.