Marion Maréchal-Le Pen continue d'entretenir le suspense sur son retour en politique

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Maxence Lambrecq, édité par Anaïs Huet
L'ex-députée du Front national a accordé jeudi soir sa première interview télévisée depuis son retrait de la scène politique. Un entretien à l'occasion du lancement de l'Institut de sciences sociales, économiques et politiques (Issep) à Lyon, dont elle a pris la direction.

Marion Maréchal-Le Pen est-elle en train de poser les jalons de son retour en politique ? L'ex-députée Front national du Vaucluse, qui s'est retirée en juin dernier, a accordé sa première interview, jeudi soir. Elle a choisi de répondre, pendant 25 minutes, aux questions de TLM, une télévision locale basée à Lyon où elle s'apprête à diriger une école privée de sciences politiques

"Si un jour, je peux être utile…" Désormais, Marion Maréchal-Le Pen manie presque aussi bien le "En même temps" qu'Emmanuel Macron. Durant toute l'interview, elle souffle le chaud et le froid sur son éventuel retour. Elle vient faire la publicité de son école, et "en même temps", elle ne se ferme aucune porte. Quand le journaliste lui demande "Vous ne reviendrez jamais en politique ?", la petite fille de Jean-Marie Le Pen répond : "Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je n'en sais rien. Si un jour, j'ai le sentiment que je peux être vraiment utile, que j'ai la légitimité pour repartir, pourquoi pas… Je referais peut-être des choses." Autrement dit : "J'y réfléchis… Ne m’oubliez pas."

Toutefois, pour éviter l'emballement, la nièce de Marine Le Pen ajoute : "Quand on voit qu'en quelques années à peine, l'ancien secrétaire général adjoint de l'Élysée est devenu président de la République, [on se rend compte que] les choses vont très vite. Et se projeter excessivement sur telle ou telle personne, c'est un peu hasardeux."

Un tremplin et une vitrine. Dans cet entretien, Marion Maréchal refuse de commenter l'actualité politique. Mais quand on lui demande si elle pouvait accueillir dans son école Laurent Wauquiez comme intervenant, elle répond : "Sur le principe, non ça ne me poserait pas de problème…"

Un petit clin d'œil à la droite, avant un rappel de ses fondamentaux. Le port du voile sera par exemple interdit dans son école, et elle n'accueillera aucun financement étranger. L'ancienne députée veut faire de cette formation une vitrine. Pour cela, reste encore à trouver de nombreux enseignants.