Marine Le Pen veut des "commerces éphémères" pour "revitaliser" les communes

Marine Le Pen 1280 ALAIN JOCARD / AFP
Marine Le Pen veut séduire les commerçants et le monde rural. © ALAIN JOCARD / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le candidate du FN suggère aux municipalités d'offrir provisoirement un local aux commerçants qui voudraient tester leur capacité à trouver une clientèle.

Marine Le Pen a proposé vendredi la création de "commerces éphémères" afin d'encourager l'implantation de petits commerces, dans le cadre d'une "révolution de la proximité" qui verrait aussi le gel de la construction des grandes surfaces.

Offrir provisoirement un local aux commerçants. "C'est la révolution de la proximité, j'ai un plan global pour revitaliser nos villages et nos villes", a affirmé la candidate Front national à l'élection présidentielle sur France Bleu Azur. Marine Le Pen a proposé "la possibilité de commerces éphémères, c'est-à-dire que les municipalités pourront offrir un local à des commerçants pour qu'ils testent leur capacité à trouver leur clientèle à un coût de loyer qui est très bas". "Évidemment, s'ils trouvent leur clientèle, ils iront déménager pour mettre en place un commerce pérenne", a-t-elle ajouté.

La grande distribution dans le viseur. Parallèlement, la candidate du FN a affirmé vouloir "s'attaquer à la grande distribution" en demandant "le gel de la construction de toute nouvelle grande surface". "Ce sont (…) leur développement anarchique, avec la complicité des élus (…), qui ont entraîné une concurrence insoutenable pour les petits commerces, qui ont été obligés les uns après les autres soit de fermer, soit de venir s'installer dans les locaux de la grande surface", selon elle. 

Le maire pas qu'un "officier d'état civil". La candidate a aussi plaidé pour une revalorisation du rôle des maires et des petites communes. "Les communautés d'agglomérations forcées, les fusions de mairies forcées, c'est fini", a-t-elle lancé. "Je ne veux pas que le maire devienne exclusivement un officier d'état civil, sans plus aucune décision notamment d'aménagement urbain sur sa ville."  Elle a défendu "une philosophie de proximité, une philosophie exactement inverse de celle qui a été choisie aujourd'hui, basée sur une austérité que je conteste car je veux faire des économies, pas sur des dépenses positives pour les Français, mais sur des dépenses nocives pour les Français."