Marine Le Pen : "Tous les ministres de l'Intérieur ont été des nullités", mais Christophe Castaner, "c'est le summum !"

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Romain David , modifié à
Interrogée par Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, la présidente du Rassemblement national a vivement taclé Christophe Castaner qui l'a accusée d'être en partie responsable des débordements sur les Champs-Elysées samedi dernier.
INTERVIEW

Elle avait appelé à la démission de Claude Guéant en 2011, à celle de Bernard Cazeneuve en 2016, à celle de Gérard Collomb en 2018. Aujourd'hui, elle ajoute Christophe Castaner à sa liste. "Tous les ministres de l'Intérieur ont été des nullités depuis des années", a jugé Marine Le Pen jeudi, au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1. La présidente du Rassemblement national en veut tout particulièrement à l'actuel locataire de l'hôtel de Beauvau, qui a pointé le week-end dernier sa responsabilité dans les débordements qui ont émaillé la manifestation des "gilets jaunes" sur les Champs-Elysées. "Si je puis me permettre, lui, c'est le summum !", s'est agacée Marine Le Pen.

Des ministres incompétents. Pour la fille de Jean-Marie Le Pen, les derniers ministres de l'Intérieur "n'ont réglé aucun problème. Ils ont laissé se développer une insécurité endémique sans protéger les Français. Ils n'ont jamais rien fait contre la criminalité dans les banlieues. Nous sommes l'un des pays submergés par la drogue, livré aux mains de mafias et des fondamentalistes islamistes", énumère-t-elle.

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Les accusations "politiciennes" de Christophe Castaner. "Aujourd'hui, c'est pire que tout. Non seulement le ministre de l'Intérieur ne fait pas son boulot, fait taper sur le peuple français, et fait de la politique politicienne en accusant faussement et malhonnêtement un adversaire politique", s'agace Marine Le Pen à propos de Christophe Castaner. Samedi, en marge des affrontements sur les Champs-Elysées, le ministre de l'Intérieur avait dénoncé lors d'un point presse "les séditieux" d'ultra-droite "qui ont répondu à l'appel de Marine Le Pen". Dans un tweet, l’intéressée avait aussitôt condamné des propos "minables[s] et malhonnête[s]".