Marine Le Pen sort la calculette

La présidente du Front national présente jeudi le chiffrage de son projet présidentiel.
La présidente du Front national présente jeudi le chiffrage de son projet présidentiel. © Reuters
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et Aurélie Herbemont , modifié à
Le Front national présente jeudi le chiffrage de son projet présidentiel.

En matière économique, Marine Le Pen a fait beaucoup de promesses. Mais la présidente du Front national a-t-elle les moyens de les tenir ? Celle qui se lance pour la première fois dans la course à l’Elysée expliquera jeudi, concrètement, comment elle entend mettre en œuvre son programme économique. Oscillant entre 16 et 19% d'intentions de vote dans les sondages, l'enjeu est clair : apparaître crédible.

Moins d’immigration pour plus de prisons

Si le FN reste mystérieux sur le chiffrage de son projet, on en connaît d’ores et déjà le principe : augmenter la "bonne dépense publique" et diminuer la "mauvaise", selon un proche de Marine Le Pen interrogé par Europe1. Pour y parvenir, la candidate propose notamment d’augmenter les petits salaires - 200 euros net pour ceux qui gagnent moins d'1,4 fois le Smic. Une augmentation financée par l'Etat grâce à une taxe de 3% sur les produits importés.

Autre priorité politique de Marine Le Pen : la construction 40.000 places de prison en 5 ans. Une mesure financée par la réduction drastique des dépenses liées à l'immigration. La présidente de Front national supprimera ainsi l’Aide Médicale d'Etat (AME), qui permet aux étrangers en situation irrégulière d'être soignés gratuitement. La candidate frontiste entend récupérer par ce biais plus de 500 millions d'euros par an.

Une mesure qui illustre l’attachement du parti d’extrême droite à la préférence nationale, récemment rebaptisée "priorité nationale" par Marine Le Pen.

L’Europe dans le collimateur

Dans sa quête protectionniste, l’eurodéputée entend aussi faire des économies sur l'Europe. Pour Marine le Pen, la France verse à l'Union européenne plus qu'elle ne reçoit. Evaluant ce solde négatif pour la France à plusieurs milliards d'euros, la patronne du FN met donc la solidarité communautaire au placard.