Marine Le Pen se lance vers 2012

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avec Aurélie Herbemont , modifié à
Après un hommage à son père, la nouvelle patronne du FN a lancé sa campagne pour 2012.

Son père lui a transmis le flambeau ce matin, alors c’est à lui que Martine Le Pen rend hommage dans son tout premier discours de présidente du Front national. "Nous avons tous une dette à son égard", lance celle qui a été élue ce week-end lors du congrès du parti à Tours. "La mienne est double. Puisque président et père, il a largement contribué à faire de moi non seulement la militante, mais aussi la femme que je suis. Aujourd’hui je voudrais lui dire merci."

Mais rapidement, la candidate à la présidentielle de 2010 prend le relais. Avec force critiques de l’Europe, du mondialisme, un "tsunami social", selon elle. En revanche, presque rien sur l’immigration et l’insécurité. Son credo aujourd’hui, c’est la défense de la République. "De même que nous avons ramassé le drapeau tricolore que la classe politique a laissé traîner dans le caniveau, nous relèverons les valeurs traditionnelles de la République française; les véritables défenseurs de la République, c'est nous !", martèle-t-elle.

Marine Le Pen cite Jaurès

Mais c’est surtout l’Etat qui a eu droit aux faveurs de la nouvelle figure de l’extrême-droite française. Elle a prononcé le mot plus de 40 fois. "La clé, c’est l’Etat. En le remettant au service du peuple", lance Marine Le Pen. "Et pour cela, il faut en chasser les coucous qui en ont fait la courroie de transmission des volontés des multinationales et de l’hyperclasse mondiale."

Marine Le Pen marque ensuite sa différence en prenant quelques libertés avec le discours frontiste, en citant Jean Jaurès. "‘A celui qui n’a plus rien, la patrie est son seul bien’, disait Jaurès en son temps, lui aussi trahi par la gauche du FMI et des beaux quartiers", ose-t-elle. Les militants, conquis, ont accueilli leur nouvelle patronne sous les cris de "Marine à l’Elysée"