Marine Le Pen part en conquête dans le Pas-de-Calais

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Dans la 14e circonscription du Pas-de-Calais, Marine Le Pen joue gros pour sa carrière politique. Accusée au sein du Front national d'être responsable du mauvais score à la présidentielle, Marine Le Pen devra faire ses preuves sur cette terre largement favorable au FN.

"Cette circonscription est symbolique : chômage, délocalisation, insécurité, elle regroupe les problèmes majeurs de la France", selon Marine Le Pen, en campagne dans la 14e circonscription du Pas-de-Calais. La vice-présidente du FN souhaite s'implanter durablement dans la région, notamment pour les municipales à Hénin-Beaumont. Elle réfute le qualificatif de "parachutée" en rappelant qu'elle a été élue pour la première fois en 1999 aux élections régionales dans la région Nord-Pas-de-Calais. L'arrivée de Marine Le Pen ne réjouit pas le Parti socialiste local miné par des divisions internes et qui tente de se regrouper derrière le député sortant, Albert Facon. "Elle vient se promener sur les marchés mais son misérabilisme quant elle parle de la circonscription est déplacé, mais forcément, elle ne sait pas de quoi elle parle", a ironisé la candidat PS. Dans une circonscription marquée par un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale et les fermetures de grandes entreprises comme Metaleurop (870 suppressions d'emploi) les candidats du Front national réalisent depuis plusieurs années des scores supérieurs à leur moyenne nationale. L'UMP Nesredine Ramdani, quant à lui, participe à sa première élection. Jean Urbaniak, un indépendant devenu UDF, se verrait donc en position de troisième homme, le maire de Noyelles-Godault se voulant arbitre entre le FN et une gauche "fatiguée et inefficace". Cette élection a valeur de test pour Marine Le Pen, pour qui une défaite sur cette terre quasi-acquise au FN pourrait lui coûter sa carrière politique. Jean-Marie Le Pen avait réalisé un score de 19% dans ce secteur au 1er tour de la présidentielle. Accusée d'être responsable du mauvais score au niveau national du parti à la présidentielle, son avenir à la tête du FN se joue en grande partie sur ce scrutin.