Marine Le Pen : "Macron organise le grand déclassement des classes moyennes"

Marine Le Pen
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M.B. , modifié à
La présidente du Front national s'est insurgée, dimanche, contre la politique gouvernementale qui, selon elle, entame le pouvoir d'achat des Français.
INTERVIEW

"Ce que le gouvernement donne de la main droite, il récupère le double de la main gauche." Pour Marine Le Pen, la politique gouvernementale nuit gravement au pouvoir d'achat des Français. La présidente du Front national, interrogée dans Le Grand Rendez-Vous d'Europe 1, avec CNews et Les Échos, a dénoncé les calculs "partiels" de l'exécutif, qui vante sans cesse la baisse des cotisations sociales.

"Sentiment d'injustice". "À côté de ce petit gain, il y a eu [des] augmentations de taxes", a souligné Marine Le Pen. "Je pense aux timbres, au gaz, au tabac, au fioul…" La présidente du Front national est en effet, contrairement à la majorité de la classe politique, fermement opposée à l'augmentation du prix du tabac. De manière générale, elle juge la politique socio-économique de l'exécutif "très inquiétante". "Car la situation des Français s'aggrave, et leur sentiment d'injustice s'aggrave. Il a été élu par des gens qui n'avaient pas besoin qu'on les aide, et aujourd'hui ce sont ceux qui bénéficient en réalité de l'intégralité des cadeaux du gouvernement".

"Le seul domaine où l'on dépense de l'argent, c'est pour l'immigration". "Rien que le fioul domestique, avec les taxes qui sont annoncées, en 2022, ça représentera entre 520 et 750 euros supplémentaires par an pour les Français. Si vous rajoutez à ça le forfait hospitalier, l'explosion et le scandale que représentent les PV de stationnement, la réalité, c'est qu'on est en plein grand déclassement", a fustigé Marine Le Pen, en citant également l'augmentation annoncée des prix des timbres, du gaz, et de l'essence.

Selon elle, le gouvernement a "mis en marche toutes le pompes à fric faciles", y compris dans l'annonce de l'abaissement de la vitesse maximale à 80 km/h sur les routes secondaires, dont l'objectif est, selon elle, "de faire tourner les radars à plein". "Pour faire quoi de cet argent? (...) Le seul domaine où l'on dépense de l'argent, c'est pour l'immigration", a-t-elle encore fustigé, faisant allusion à la hausse du budget de l'Aide médicale d'Etat.