Marine Le Pen : "je n'ai pas à rougir du fond" du débat face à Macron il y a un an

Marine Le Pen face à Emmanuel Macron lors du débat de l'entre-deux-tours, le 3 mai 2017.
Marine Le Pen face à Emmanuel Macron lors du débat de l'entre-deux-tours, le 3 mai 2017. © STRINGER / AFP
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avec AFP , modifié à
"A posteriori, un an après, on s'aperçoit que tout ce que j'avais prévu, prédit, est en réalité en train d'arriver", a estimé jeudi la chef de file du Front national. 

La finaliste de la présidentielle Marine Le Pen a estimé jeudi ne pas avoir "à rougir du fond" du débat de l'entre deux tours, il y a un an jour pour jour, face à Emmanuel Macron.

"Des erreurs de stratégie" sur la forme. "Au-delà de la forme sur laquelle je peux concéder qu'il y ait eu des erreurs sur la stratégie, il faut quand même regarder le fond de ce débat. Je n'ai pas à rougir du fond", a déclaré sur LCI la présidente du Front national. "A posteriori, un an après, on s'aperçoit que tout ce que j'avais prévu, prédit, est en réalité en train d'arriver. Le Emmanuel Macron que j'ai souhaité révéler dans le cadre de ce débat est le vrai Emmanuel Macron, celui que les Français ont découvert au fur et à mesure des mois", a-t-elle plaidé, déplorant "une forme d'outrance dans l'analyse de ce débat".

Pas de vision "personnelle du combat politique". Interrogée pour savoir si elle s'était demandée si elle était "finie" après ce débat, la députée du Pas-de-Calais a répondu qu'elle ne s'était "pas posée ce type de question". "Je n'ai aucune inquiétude pour moi-même parce que je n'ai pas une vision personnelle du combat politique. Je me bats pour des idées et par conséquent je suis là où il apparaît que je suis utile", a fait valoir Marine Le Pen. A propos du président des Républicains Laurent Wauquiez, elle a encore dénoncé son "insincérité", estimant qu'il était "coincé entre le marteau et l'enclume" parce qu'il "dit la même chose que nous mais il ne vote pas la même chose que ce qu'il dit".

Pas candidate aux élections européennes. Marine Le Pen, qui a été longtemps eurodéputée, a redit qu'elle ne "serait pas candidate" aux élections européennes l'an prochain. La tête de liste du FN "n'a aucune importance car au sein du FN nous pensons la même chose de l'Union européenne, nous n'avons pas de divergences" alors qu'au sein des Républicains "il y a des divergences profondes sur l'Union européenne", a-t-elle ajouté. Compte tenu du fait que le scrutin sera national, "ce sont les étiquettes politiques qui vont évidemment compter dans cette campagne européenne. Et les chefs de file des partis politiques vont être les chefs de cette campagne", a-t-elle expliqué.