Marine Le Pen, direction 2012

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P.R. avec Camille Langlade
Pour la chef de file du FN, les cantonales sont une répétition générale en vue de la présidentielle.

Lors du 1er conseil national du FN samedi, Marine Le Pen a été on ne peut plus claire sur son ambition présidentielle. Devant plus d’une centaine de cadres et d’élus du parti, à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine, la frontiste a lancé : "nous sommes ici réunis pour lancer la 1re des campagnes, qui doit amener notre mouvement à l’exercice des responsabilités". La campagne pour les élections cantonales des 20 et 27 mars prochains est donc une première étape de la "longue marche vers le pouvoir" du FN, insiste Marine Le Pen.

 

Les élections cantonales seront l’occasion pour la leader frontiste de démontrer que son parti peut constituer "une alternative crédible" au système actuel, qu’elle juge "à bout de souffle". Et pour ce faire, Marine Le Pen reprend les vieilles recettes qui avaient fait le succès de son père : au premier chef, la critique de "l’UMPS", à savoir un amalgame de gauche et droite pour alimenter la rhétorique du "tous pourris", avec un slogan "contre l’UMPS, la vague bleu marine". Deuxième thème privilégié, l’accent sur l’immigration et la sécurité.

 

Immigration et sécurité

 

Sur ces deux points d’ailleurs, Marine le Pen ne compte laisser aucun espace à Nicolas Sarkozy, afin d’éviter un transfert de voix entre les deux camps, comme en 2007. A la différence de son discours d’investiture du 16 janvier dernier, un long chapitre de l’allocution de samedi était consacré aux immigrés, en mettant l’accent sur l’islamisme. La patronne du FN a promis de révéler les "vrais chiffres" de l’immigration et de l’insécurité, sous-entendant que ceux donnés par le gouvernement seraient faux.

 

Pour peaufiner sa stature de présidentiable, la récente leader frontiste attend donc un premier verdict des urnes. Elle espère présenter 1.500 candidats sur les 2.000 cantons. Et elle vise un score national de 12%. Le même que son père lors des dernières cantonales.