Marine Le Pen apporte son soutien aux policiers

Marine Le Pen attaque le gouvernement qu'elle estime "discrédité", "usé" et "dépassé par les événements".
Marine Le Pen attaque le gouvernement qu'elle estime "discrédité", "usé" et "dépassé par les événements". © MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Dans une allocution publiée mercredi sur Twitter, la présidente du FN estime que le mécontentement des policiers est "sain" en plus d'être "légitime".

La présidente du Front National Marine Le Pen a apporté son soutien aux policiers qui manifestent depuis deux jours après un incident ayant gravement blessé deux des leurs, assurant comprendre leur colère, dans un message vidéo posté mercredi soir sur son compte Twitter.

"La liberté en jeu". "Si j'ai décidé de m'adresser directement à vous, c'est pour vous dire combien nous vous comprenons et vous soutenons dans les moments difficiles que vous traversez", déclare Marine Le Pen. "Votre mécontentement n'est pas seulement légitime, il est sain", poursuit-elle. "Il porte en lui une réaction salutaire devant une situation qui nous concerne tous, une situation dont on voit bien qu'elle met en jeu la liberté et même la vie de chacun d'entre nous."

Le gouvernement "discrédité et usé". "Ce n'est pas de menaces dont vous avez besoin mais de soutien et de décisions", ajoute la présidente du FN, en référence à une enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", qui a été ouverte car les fonctionnaires ont bravé leur devoir de réserve en manifestant. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a toutefois assuré que cette enquête ne visait pas à "entrer dans un cycle de sanctions (mais) à rappeler des principes". Pour la candidate du FN à la présidentielle, le gouvernement, "discrédité et usé, est dépassé par les événements". "C'est avec solennité que je veux vous dire mon soutien totale et celui des Français attachés à nos valeurs, à nos libertés, à nos principes de vie", conclut la présidente du parti d'extrême droite.

Plusieurs mobilisations. Des centaines de policiers à Paris, mais également en province, manifestent depuis lundi pour réclamer plus de moyens et de fermeté face aux actes de violences commis contre eux, alors que les forces de l'ordre sont très sollicitées en pleine lutte antiterroriste. La grogne fait suite à une attaque au cocktail Molotov d'un véhicule de police à Viry-Châtillon dans l'Essonne le 8 octobre, lors de laquelle un adjoint de sécurité de 28 ans a été très grièvement brûlé. Sa collègue, une gardienne de la paix de 39 ans, également grièvement touchée, a quitté l'hôpital mardi soir.