Marine Le Pen a le vent en poupe

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avec Aurélie Herbemont
La leader frontiste émarge à 13% d’intentions de vote pour 2012. Malgré son actuelle discrétion.

Marine plus forte que Jean-Marie. La vice-présidente du FN fait une percée à 13% d’intentions de vote pour l’élection présidentielle de 2012. Cela la place la vice-présidente en troisième position, et c’est plus que ce que recueillait son père dans les enquêtes d'opinion à deux ans de sa dernière présidentielle. Ce résultat, elle doit beaucoup aux circonstances actuelles.

Car la crise qui secoue l’Europe et sa monnaie unique est du pain béni pour Marine Le Pen, qui préconise une sortie de l’Euro et un rétablissement des frontières. Pourtant, on ne l’entend jamais parler d’économie. "Est-ce que les journalistes considèrent que le Front national doit rester dans la case immigration, la case insécurité et qu’il n’y a pas de raison de lui donner une audience sur d’autres sujets ? Ça c’est possible", se défend la vice-présidente du parti d’extrême-droite. "Le Front national est un grand parti, qui a un avis sur tous les sujets, de l’économie au social. Croyez-moi, si ses idées étaient plus connues, nous serions bien au-delà des 13%, qui est déjà une bonne base.

"Inéluctabilité"

Ces bons sondages, elle les attribue au retour du bon sens des Français. "Il y a une inéluctabilité au fait que le Front national soit plus écouté, plus populaire, plus accepté en période de crise", estime de son côté Gaël Sliman, de l’institut BVA. "Marine Le Pen a bon dos de dire que la situation catastrophique que vit la France mais aussi l’Europe et le monde sont des éléments sur lequel le Front national avait averti les Français depuis bien longtemps".

Mais pour transformer ces bons sondages en résultats électoraux en 2012, Marine Le Pen a un obstacle à franchir : s’imposer à la tête du Front national.