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Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem, était l'invitée jeudi du "Club de la Presse" d'Europe 1.
INTERVIEW

La démission de Christiane Taubira mais aussi la crise des migrants et l'Union européenne... Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem a répondu jeudi aux questions du Club de la Presse sur Europe 1.

Taubira : "Sa position n'était pas tenable". Concernant la démission de Christiane Taubira au ministère de la Justice, la députée européenne a jugé que "sa position n'était pas tenable car elle ne pouvait pas défendre un texte contre lequel elle était". "Le calendrier est un peu bizarre, si elle a des convictions, pourquoi n'est-elle pas partie dès le lendemain du discours de François Hollande au Congrès ?", s'est-elle interrogée. Sur le bilan de l'ancienne ministre, Marielle de Sarnez a jugé que l'"on ne pouvait pas faire un bilan exceptionnel de ce qu'elle a fait mais je n'ai pas aimé que la droite la cible comme personne". 

Concernant la déchéance de nationalité, la vice-présidente de MoDem a assuré qu'elle voterait la réforme constitutionnelle si elle était parlementaire. Mais, a-t-elle estimé, "il y a eu de l’amateurisme, plein de tergiversations avec des allers-retours". 

"Hollande et Merkel ont une responsabilité historique". Sur les défis auxquels l'Europe est confrontée en ce moment, la députée a dénoncé "une irresponsabilité de l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement : il n'y a aucune anticipation stratégique politique pour la gestion des migrants et des réfugiés". "On n'a jamais attendu autant de l'Europe", a-t-elle estimé. "Jamais les défis n'ont été aussi lourds de toute l'histoire de l'Union européenne. Hollande et Merkel ont une responsabilité historique", a-t-elle ajouté, pointant du doigt l'inexistence d'un couple franco-allemand, moteur sur ces questions. 

Le Brexit anglais : "S'ils veulent partir, qu'ils partent". Interrogée sur le référendum anglais de la sortie de l'Union européenne, Marielle de Sarnez a été très claire : "Il ne faut pas céder au chantage des Britanniques, Cameron joue avec ça". "S'ils veulent partir, qu'ils partent ! Il y a un moment, il faut qu'ils acceptent la règle, on ne peut pas être dehors et dedans", a-t-elle poursuivi. La députée européenne a aussi plaidé pour une Europe à deux vitesses : "c'était la proposition de Mitterrand et c'était intelligent. Il faut une Europe avec des cercles et pourquoi pas intégrer la Turquie dans le cercle le plus large". 

Présidentielle, "nous soutenons Alain Juppé". Concernant François Bayrou, le président du MoDem, Marielle de Sarnez a déclaré "qu'il a choisi de faire quelque chose qui est rare dans la vie politique française. C'est un homme de premier plan et il dit : 'si Juppé se présente, je le soutiendrai'". "C'est très clair", a-t-elle ajouté, "Alain Juppé est un européen et il a un profil de rassembleur". "Si ce n'est pas Alain Juppé, François Bayrou a dit qu'il avait toute sa liberté et je l'y encourage".