Marie-George Buffet : "il faut chasser la droite du pouvoir"

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La Secrétaire nationale du parti communiste a déclaré vendredi que seule "une gauche alternative pouvait répondre aux problèmes".

Les agriculteurs et les retraités sont dans la rue pour dénoncer la baisse de leurs revenus. Le gouvernement est malmené par sa propre majorité. Alors comment se fait-il que la gauche soit aussi mal en point ? Pour Marie-George Buffet, l’explication est simple : "la gauche n’a pas réussi à se rassembler".

"La gauche ne peut pas se contenter d’être sur le parcours des manifestations. Elle doit réfléchir à des solutions alternatives", a expliqué la Secrétaire nationale du parti communiste, vendredi sur Europe 1, affirmant que "la gauche existe toujours". Selon Marie-George Buffet, "il faut une alternative et pas seulement aux régionales". L’objectif du PCF : "chasser la droite du pouvoir". Et pour y arriver il faut "créer un front de gauche", a-t-elle souhaité.

Regardez l'interview en intégralité :

Interrogée sur la participation du parti communiste vendredi, aux cotés des socialistes et des verts, à une première réunion pour élaborer un projet commun de la gauche en 2012, Marie-George Buffet a affirmé que "partout où il y a débat sur le fond, et une alternative, nous serons présents." L’exemple "de la votation citoyenne,où tout le monde a été capable de se retrouver sur un objet, est un bon exemple", a-t-elle détaillé, soulignant, "nous avons créé une dynamique populaire et nous continuons là-dessus".

Une dynamique populaire sur laquelle compte bien Marie-Goerge Buffet pour les régionales. "L’initiative de rassemblement à trois force a fonctionné aux européennes. Il faut maintenant aller chercher plus loin", a-t-elle affirmé. Selon la députée PCF, "si nous commençons à mettre des frontières avant de discuter, jamais nous n’avancerons".

Au sujet de la colère des agriculteurs, Marie-George Buffet a répondu que "ce qu’il faut aujourd’hui c’est des prix rémunérateurs". Selon elle, "il faut légiférer sur les marges par rapport aux grandes sociétés agroalimentaires pour garantir aux producteurs des rémunérations qui leur permettent de vivre de leur travail". Elle a ajouté, "je ne vois en quoi parler de prix rémunérateur serait plus social-démocrate que révolutionnaire. Faire en sorte que les richesses produites par le travail soient justement redistribuées vers les salaires, la recherche, au lieu de servir les actionnaires : ça c’est une démarche révolutionnaire".