Mariage gay : "Ce texte permet à l'opposition de se retrouver avec tout ce qui est de plus ringard dans cette société"

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Le président de l'Assemblée nationale est l’invité de Serge Moati jeudi sur LCP.

Claude Bartolone souhaite beaucoup de choses pour 2013. Devenir, à l'Assemblée nationale, le président du "non-cumul des mandats" par exemple. Mais pas à n'importe quelle condition. C'est ce qu'il a expliqué au micro de Serge Moati, dans l'émission PolitiqueS diffusée sur LCP en partenariat avec Europe 1 et Dailymotion.

Non-cumul des mandats : le "oui-mais" de Claude...par LCP

"C'est une promesse phare du président de la République mais je veux que cette promesse n'engendre pas de l'instabilité", a-t-il souhaité. Il poursuit : "Si on a la garantie que les suppléants peuvent remplacer [sans élection, ndlr] leurs députés qui choisiraient un mandat local, faisons le dès 2014" mais s'ils ne le pouvaient pas et "qu'il y avait des dizaines d'élections partielles, là je ne suis pas d'accord".

Concrètement, si la loi prévue pour 2014 envisage une nouvelle élection partielle en cas d'abandon du poste de député, Claude Bartolone préfère que celle-ci s'applique pour les prochaines législatives. Ce qui reporterait la loi à... 2017 ! L'objectif non avoué pour la gauche : ne pas prendre le risque de perdre des sièges à l'Assemblée. "Mon rôle c'est de montrer que ce n'est pas une réforme sanction pour les parlementaires, que c'est une réforme qui doit renforcer la démocratie parlementaire", juge l'élu de Seine-Saint-Denis.

Claude Bartolone souhaite également que 2013 soit "une année de refondation avec nos alliés" verts mais aussi communistes, très virulents à l'encontre de la majorité ces derniers mois. "On ne peut pas déjà avoir en tête les élections locales de 2014 et dire, on va s'engueuler pendant toute l'année 2013, mais présenter des listes communes en 2014", a-t-il ironisé.

Enfin, le président de l'Assemblée nationale souhaite une année d'union, notamment au sujet du mariage homosexuel, sur lequel il a attaqué de manière très virulente l'opposition : "Je pense qu'elle est en train de tomber dans un piège de court terme. Ce texte permet à l'opposition de se retrouver avec tout ce qui est de plus ringard dans cette société", notamment au sujet de sa participation à des manifestations anti mariage gay qui ont lieu ce week-end dans toute la France.

Interrogé par ailleurs sur la proportionnelle, il a affirmé "10%, c'est bien, ça suffit", rappelant qu'il était clairement, lui, "pour le scrutin uninominal à deux tours".