Mariage gay : Ayrault optimiste

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EN DIRECT - Les députés ont entamé leur 11e jour de discussions. Europe1.fr vous faire suivre les débats.

L’article 4 n’est toujours pas voté. Bien que la majorité ait décidé de poursuivre la séance jusqu’à 4h30, ce texte, qui prévoit que dans le Code civil les termes de "père" et "mère" doivent être compris comme celui de "parents" en cas d'un couple homosexuel, est encore au centre des discussions, jeudi. A 22 heures, selon le député socialiste du Pas-de-Calais Nicolas Bays, il restait un peu moins de 2.000 amendements à étudier.

20h30. Le député socialiste du Cher s'impatiente

19h45. Ayrault optimiste. Le Premier ministre que le projet de loi sur le mariage homosexuel sera "voté à une large majorité" lors du vote fixé "mardi prochain". "Je crois que l'Assemblée nationale s'achemine tranquillement, après deux semaines de débats, vers le vote", a expliqué le chef du gouvernement sur RTL.

"Deux semaines sur une réforme de cette importance, c'est quand même pas si long, même si il y a eu quelques nuits un peu longues", s'est-il félicité. "Et puis ensuite, c'est le Sénat qui prendra le relais. Mais je crois que dans peu de temps cette nouvelle loi aura été votée et la République aura progressé et le climat sera largement apaisé", a-t-il fait valoir.

19h20. "Il faut du courage". David Douillet, accueilli sous les rires de la majorité, prend une nouvelle fois le micro : "enlever beau-père, belle-mère, ne vous inquiétez pas, la GPA le fera pour vous. Je vous comprends madame la ministre, ce n’est pas simple de prendre une décision, il faut du courage", attaque-t-il, une nouvelle fois brocardé par les élus de la majorité. "C’est toujours plus facile de se moquer de David Douillet quand on est loin de lui", remarque Gérald Darmanin. Alexis Bachelay, élu socialiste, ne le contredira pas... quoique :

18h50 : Le député UMP Gosselin, qui assurait qu'il ne tweeterait plus..

18h45. "Taubira s’enferme dans la provocation". Après une intervention de Christiane Taubira, c’est Christian Jacob qui s’empare du micro pour attaquer violemment la garde des Sceaux : "on voit depuis plusieurs jours les faiblesses de la ministre de la Justice, incapables de répondre, et qui fait des erreurs de droit, que les élus sont ensuite obligés de corriger. Elle s’enferme dans la provocation depuis 8 jours. Son attitude est inacceptable."

18h15. Un sondage qui fait parler. Comme dit précédemment dans ce direct, un sondage présenté jeudi par le Collectif des maires pour l'enfance tend à prouver que les maires sont de plus en plus récalcitrants sur le mariage pour tous. Et ils sont nombreux, dans l'opposition, à utiliser cette étude dans l'hémicycle

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18h."Liberté d’expression à l’UMP". Après que Alain Vidalies, ministre chargé des Relations avec le Parlement, ait lu dans l’hémicycle une interview du sénateur UMP Alain Milon dans laquelle ce dernier se dit favorable au mariage pour tous, à la PMA et la GPA, Christian Jacob a pris la parole pour un rappel au règlement : "je voudrais rappeler à monsieur le ministre qu’il est responsable devant le Parlement, à disposition du Parlement et qu’il n’est pas là pour porter des jugements sur les parlementaires. A l’UMP, nous avons un principe : la liberté d’expression, et je note que ce n’est pas le cas au PS, où tous ceux qui sont contre ce texte sont interdits d’amendements."

17h30. Oui, les députés continuent de tweeter. Si l'opposition, emmenée par le député Gosselin, souhaite réglementer l'utilisation de Twitter, les élus de la majorité, eux, ne se privent pas.

Bruno Le Roux assemblée maxppp 930620

17h10. "Les 2.300 amendements restants sont en fait 145". Bruno Le Roux, chef de file des élus socialistes, a répondu à un rappel au règlement de Christian Jacob, espérant mettre fin à la guerre d’amendements engagés par l’opposition : "chacun est soucieux, je pense, de l’image que l’on va donner de ce débat. Les 2.300 amendements restants, que j’ai bien examinés, sont en fait 145. Tout le reste n'est que multiplication des signataires. Je veux simplement dire la disponibilité du groupe PS pour discuter de ces 145 amendements, afin de mettre fin à l’obstruction parlementaire", a-t-il lancé, avant de citer une phrase prononcée par l’UMP en 2009 :"le droit d’amendement est fondamental, son détournement est humiliant pour le Parlement nationale et néfaste pour la démocratie".

17h. "Il faut lire l’article !" Alors que  les députés de l’opposition continuent de déposer des amendements sur l’article 4 du projet de loi, Christiane Taubira a tapé du poing sur la table : "vous êtes en train de nous faire une histoire pour se faire peur la nuit. Il faut lire l’article ! Qu’est ce que le mot époux a de moins joli que mari et femme ? Il s’agira simplement d’utiliser ce mot époux, c’est tout", a lancé la ministre de la Justice, interrompu à plusieurs reprises par les bancs de l’opposition, obligeant Claude Bartolone à intervenir pour ramener le calme dans l’hémicycle.

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16h30. "La terre va se défiler sous vos pieds". Jacques Myard, député membre de la Droite populaire, a pris la parole avec fermeté, estimant notamment que "se prendre pour mari et femme, c’est l’histoire de l’humanité, quelque soit la culture ou la religion. Vous voulez gommer ça. Marier deux êtres d’un même sexe, c’est un oxymore. Vous croyez créer un monde nouveau, et bien la terre va se dérober sous vos pieds et un tremblement de terre vous balaiera un jour."

16h25. "Vous politisez la vie de futurs enfants." Discret depuis le débat des débats, David Douillet s’est fait remarquer dans la nuit de mercredi à jeudi en pointant du doigt une journaliste du Monde, qui s’en est émue sur son blog. Jeudi, l’ancien judoka a une nouvelle fois pris la parole pour se dire "de plus en plus consterné. La réalité, c’est que vous utilisez, vous politisez la vie de futurs enfants. Vous allez provoquer, chez des enfants, des cicatrices, des plaies ouvertes, à des fins politiciennes. Avec tout l‘amour que lui porterons, aura toujours ce manque biologique d’un père et d’une mère. Quand un enfant démarre sa vie avec des questions dont personne n’a les réponses aura des séquelles profondes."

Olivier Dussopt, député socialiste de l'Ardèche, a réagi sur Twitter à cette intervention de David Douillet :

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© REUTERS

16h15.  "nous sommes dans la confusion". Patrick Ollier, qui s’est fait remarquer mercredi en épinglant Jean-Jacques Urvoas sur sa profession de foi, a estimé jeudi que "nous sommes dans la confusion, l’incohérence, le quiproquo. Cet article 4 se heurte à des incertitudes provoquées par les travaux de cette assemblée. Il faut être capable de les reconnaitre publiquement."

15h45. La moitié des maires opposés. Selon un sondage Ifop présenté jeudi par le Collectif des maires pour l'enfance, qui milite contre le texte, 52% des maires sont opposés au projet de loi légalisant le mariage homosexuel. Les maires "se sentent court-circuités" par le gouvernement a estimé Franck Meyer, porte-parole du Collectif et maire UDI de Sotteville-sous-le-Val (Seine-Maritime).

"Notre avis doit être pris en compte (...) Nous sommes certes des citoyens comme les autres mais nous sommes aussi des officiers d'état civil", a-t-il expliqué avant d'appeler à l'organisation d'états généraux, "jusque-là refusés par le gouvernement".

15h15. L’optimisme de Bel. Le président PS du Sénat, où sera examinée à partir du 18 mars la réforme du mariage homosexuel, a estimé "possible" d'y adopter un texte conforme à celui de l'Assemblée, ce qui éviterait une deuxième lecture, même s'il "faut que je sois très prudent", a dit sur RTL le sénateur de l'Ariège. C'est possible à condition de bien travailler ce dossier en amont. Il faut prendre un certain nombre de garanties. Au Sénat, il peut se dégager une majorité sur le mariage pour tous, qui pourrait déboucher sur un vote positif, conforme", selon le président Bel.

15h10. La stratégie de communication du PS

Comme jeudi, c’est l’article 4 qui est au cœur des centaines d’amendements déposés par les députés de l’UMP. 

14h30. le scrabble contre "la mascarade". Surpris dans la nuit de dimanche à lundi, photo à l’appui, à jouer au scrabble  en plein débat parlementaire sur le mariage pour tous, Jérôme Guedj s’est justifié jeudi sur Europe 1 en invoquant l’attitude de l’opposition. "C’est une mascarade qui fait honte à la démocratie française", a jugé le député de l’Essonne. "Dimanche, quand cette photo a été prise, on siégeait depuis 10 heures du matin, jusqu’à 8 heures le lendemain, 22 heures d’affilée, parce qu’on a des gens qui veulent faire de l’obstruction parlementaire", a-t-il dénoncé. "Le problème, c’est que les députés de la majorité doivent rester sur place et supporter des gens qui sont une petite trentaine, des députés de l’UMP, qui répètent en boucle", a insisté Jérôme Guedj.