Manuel Valls effectuera jusqu'à quatre déplacements par semaine avant le premier tour de la primaire.
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David Doukhan avec M.B. , modifié à
Le candidat à la présidentielle veut sillonner le pays pour faire passer son message : lui seul est capable de faire gagner la gauche en 2017.

Manuel Valls passe la seconde. Après avoir annoncé sa candidature à la présidentielle via la primaire de la gauche, lundi soir, celui qui a aussitôt précisé qu'il allait démissionner de son poste de Premier ministre s'apprête à entrer en campagne.

La gauche face au FN. Cela commencera dès mercredi, avec un déplacement dans le Doubs. La destination est on ne peut plus symbolique. Non seulement il s'agit d'une terre industrieuse où le Front national réalise de bons scores, mais c'est aussi (et surtout) là que, lors de l'élection législative partielle de 2015, un candidat socialiste avait créé la surprise. Frédéric Barbier avait coiffé au poteau la candidate frontiste Sophie Montel, pourtant arrivée en tête au premier tour. Le message de Manuel Valls est donc clair : face à l'extrême droite, la défaite de la gauche n'est pas inéluctable. 

Beaucoup de déplacements, peu de meetings. Jusqu'au premier tour de la primaire, le 22 janvier, le futur ex-Premier ministre va sillonner le pays, poussant le rythme effréné jusqu'à effectuer quatre déplacements par semaine pour faire monter l'idée que la gauche qui peut gagner, c'est la sienne. Il ne s'arrêtera que quelques jours autour de Noël. Il y aura également quelques meetings, mais pas des dizaines, restrictions financières oblige. Car Manuel Valls est logé à la même enseigne que les autres candidats de la primaire de la gauche : il dispose pour faire campagne de 50.000 euros versés par le Parti socialiste. Le reste viendra de dons qui transiteront par son micro-parti, À Gauche, Besoin d'Optimisme. Le premier meeting sera d'ailleurs modeste, mercredi soir au foyer municipal d'Audincourt, dans le pays de Montbéliard.

Une équipe élargie. Côté équipe de campagne, rien n'a encore été dévoilé. Mais l'entourage de Manuel Valls annonce des surprises et de l'ouverture. Il pourrait ainsi ne pas y avoir que des vallsistes de la première heure autour du candidat. "En période de campagne, les soutiens trop identifiés sont priés de rester chez eux et de céder les premières places aux ralliés, afin de créer une dynamique", explique un intime dans les colonnes du Figaro. Le député de l'Ardèche Olivier Dussopt serait par exemple pressenti pour devenir porte-parole. Rôle qu'il avait déjà tenu pour la primaire de 2011... mais aux côtés de Martine Aubry à l'époque.