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Margaux Baralon , modifié à
RÉACTION - Invité sur Europe 1, mardi, le Premier ministre a répondu aux accusation de Marine Le Pen, qui a pointé la "responsabilité" du gouvernement dans les attentats de Paris.

"Deux semaines après les attentats, et avec les menaces qui sont toujours présentes, il faut rester à une certaine hauteur du débat public. Je resterai à cette hauteur et ne m'abaisserai pas à la polémique." Invité sur Europe 1 mardi matin, le Premier ministre Manuel Valls a peu goûté les accusations formulées par Marine Le Pen la veille au soir. La présidente du Front national avait, dans un meeting à Lille, dénoncé la "négligence" et "l'incompétence" du gouvernement, responsable selon elle de la survenue des attentats de Paris.

Le FN contre la loi Renseignement. "L'extrême-droite joue sur les peurs, a répliqué Manuel Valls au micro d'Europe 1. Ces peurs sont une réalité chez nos compatriotes après ce qui s'est passé. Mais le Front national a voté contre la loi sur le Renseignement, outil nouveau pour lutter contre le terrorisme." Le Premier ministre a également rappelé que le parti d'extrême-droite était opposé au PNR, un dispositif permettant de compiler les données de toutes les personnes qui prennent l'avion dans l'espace européen.

Une lutte de longue haleine contre le terrorisme. Pour le chef du gouvernement, les moyens déployés après les attentats sont la meilleure preuve de son action. "Encore hier [lundi, NDLR] le budget de la sécurité a été voté à l'unanimité au Sénat, donnant 600 à 700 millions d'euros supplémentaires pour nos forces de sécurité, pour la justice et pour nos armées, a t-il souligné. Il faut continuer car la lutte contre le terrorisme est une lutte d'ampleur, qui va durer plusieurs années."

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