Sans-abri : Valls appelle à la "vigilance" et la "solidarité"

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Antonin André avec , modifié à
Le Premier ministre s'est rendu mercredi matin dans un centre d'hébergement d'urgence à Montrouge, en région parisienne.

"Mobilisé". Le gouvernement a décidé d'occuper le terrain. Après un début de polémique sur le silence des ministres face aux premières victimes de la vague de froid en France, Manuel Valls s'est rendu mercredi matin, à 11h45, dans un centre d'hébergement d'urgence à Montrouge, en région parisienne. Le Premier ministre a appelé à la "vigilance, la solidarité et la générosité" face au phénomène des sans-abri, soulignant que le gouvernement était "mobilisé" pour assurer leur accueil.

Arrivé sur place peu avant midi, le Premier ministre a été accueilli par le président du Samu social, Eric Pliez, qui a salué la "solidarité de la République avec les exclus". Après la visite d'une chambre du centre, Manuel Valls s'est entretenu avec cinq de ses pensionnaires, qui ont évoqué leurs parcours personnel.

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Six morts depuis samedi. Depuis samedi, au moins six sans-abri sont morts à cause de la vague de froid qui sévit dans le pays. La fondation Abbé Pierre a dénoncé "une sinistre litanie", de quoi relancer le débat sur la responsabilité des pouvoirs publics. Car les chiffres de l'Insee sont implacables : en 11 ans, le nombre de SDF a augmenté de 44% en France. En 2012, 111.700 personnes en France étaient sans domicile fixe. Selon le collectif "Les Morts de la rue", 454 sans-abri sont morts en France en 2013.

Réaction tardive du gouvernement. Pourtant, mardi à 14 heures, alors que trois SDF étaient morts ce week-end, il n'y avait toujours eu aucune réaction officielle des ministres concernés, pas plus de Matignon ou de l'Elysée. Un silence qui ne collait pas vraiment avec les consignes présidentielles. Le gouvernement a finalement réagi mardi en fin d'après-midi, notamment par la voix de Ségolène Neuville. La secrétaire d'Etat a réaffirmé mardi la "mobilisation" du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté et l'exclusion.